Les Brigades du Martyr Izz al-Din al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, ont libéré le soldat sioniste capturé « Edan Alexander », qui possède la citoyenneté américaine, après des contacts avec l’administration américaine, dans le cadre des efforts déployés par les parties médiatrices pour parvenir à un cessez-le-feu, ouvrir les points de passage et apporter une aide humanitaire et des secours à la population de la bande de Gaza.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé dans un communiqué avoir facilité « le transfert en toute sécurité » de l’otage israélo-américain Edan Alexander de Gaza « aux autorités israéliennes ».

L’armée israélienne a annoncé que l’otage israélo-américain Edan Alexander lui avait été remis dans la bande de Gaza après sa libération par le Hamas. « L’otage libéré est actuellement accompagné par des forces spéciales de l’armée pour son retour vers le territoire israélien, où il subira un premier examen médical et retrouvera sa famille », a indiqué l’armée dans un communiqué.

Le Hamas a déclaré dans un communiqué que cette étape faisait suite à des contacts importants, au cours desquels le mouvement a fait preuve d’un haut niveau de positivité et de flexibilité. Il a souligné que des négociations sérieuses et responsables peuvent aboutir à des résultats tangibles dans le dossier des prisonniers, alors que la poursuite de l’agression prolonge leurs souffrances et menace leur vie.

Le Hamas a également souligné qu’il était immédiatement prêt à entamer des négociations en vue de parvenir à un accord de cessez-le-feu global et durable, comprenant le retrait des forces d’occupation, la levée du siège, l’échange de prisonniers et la reconstruction de la bande de Gaza.

À la fin de la déclaration, le Hamas a appelé l’administration du président américain Donald Trump à poursuivre ses efforts pour mettre fin à « la guerre brutale menée par le criminel de guerre Benjamin Netanyahou contre les enfants, les femmes et les civils non armés dans la bande de Gaza. »

L’annonce a suscité de nombreuses réactions au sein de l’occupation, soulignant les divergences politiques croissantes et les critiques acerbes à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahou, notamment de la part des familles des prisonniers détenus à Gaza, qui se sont déclarées choquées que leur gouvernement ne soit pas partie prenante à cette démarche.

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a attaqué le gouvernement Netanyahu, décrivant les négociations directes entre le Hamas et Washington comme un « échec politique », et a appelé à ce que la libération d’Alexander soit le point de départ d’un mouvement immédiat de libération de tous les prisonniers israéliens à Gaza.

Yair Golan, chef des démocrates, a déclaré que le premier ministre « a effectivement abandonné ses citoyens à la merci de puissances étrangères » et a exigé le retour immédiat des détenus. Benny Gantz, chef du Camp national, a demandé à M. Netanyahou d’assumer ses responsabilités et d’avancer sans délai vers un accord global.

Le ministre de l’agriculture, Avi Dichter, a déclaré à la Israeli Broadcasting Corporation qu’« Israël n’est pas la 51e étoile du drapeau américain », faisant référence au rejet de la dépendance à l’égard de Washington. Il a souligné que les objectifs de la guerre n’avaient pas changé et que les opérations militaires se poursuivraient conformément à la vision d’Israël, malgré la pression internationale croissante.

Le bureau du Premier ministre israélien a publié une déclaration confirmant que les États-Unis avaient informé Tel Aviv de l’intention du Hamas de libérer Alexander en guise de geste de bonne volonté, sans compensation ni conditions. Le communiqué précise que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un plan proposé par l’envoyé américain Steven Witkoff, qu’Israël avait déjà accepté.

Le bureau de M. Netanyahu a souligné que les négociations se poursuivraient même sous les bombardements, avec l’engagement d’atteindre les objectifs de la guerre tels qu’ils sont définis dans les politiques israéliennes, en insistant sur le fait qu’il n’y a pas de cessez-le-feu permanent à ce stade.

L’envoyé spécial des États-Unis pour les affaires d’otages, Adam Boller, a qualifié l’annonce du Hamas d’« avancée positive », appelant le groupe à libérer également les corps des quatre autres Américains encore présents à Gaza.

Le Qatar et l’Égypte ont salué cette initiative comme un geste encourageant en faveur de la reprise des négociations en vue d’une trêve globale, et ont affirmé la poursuite de leurs efforts de médiation en coordination avec Washington.