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Etats-Unis, Grande Bretagne, l’Europe continentale, négociation d’Istanbul, Russie, Turquie, Ukraine
par Edouard Husson

Proposée par Poutine, la négociation d’Istanbul n’a pas tourné comme l’espéraient les communicants occidentaux. Alexandre N. décortique pour nous le jeu de dupes qui s’est déroulé à Istanbul (on lira le détail de ce qui s’est passé dans les deux médias d’opinions opposée mais d’analyses largement convergentes sur l’événement : Simplicius the Thinker et The Insider ). Il le fait avec sa verve habituelle et sans aucune concession au discours idéologique ambiant. Âmes sensibles, s’abstenir : le jeu des puissances est mis à nu.

En rouge, les quatre oblasts déjà en grande partie occupés, dont les Russes ont demandé l’évacuation complète. En orange, les annexions sur lesquelles tous les experts assurent qu’elles font du sens stratégiquement quand on observe la guerre russe. En jaune, la menace maximale formulée par les Russes lors de la négociation d’Istanbul.
Jamais une négociation si importante ne fut aussi brève : elle a duré deux heures. L ‘échec apparaît patent à première vue; encore que cela dépende du point de vue retenu. La négociation entre Russes et Ukrainiens a tourné en effet au jeu de dupes, dans lequel les Occidentaux ont perdu la partie. Tout se passe comme si celui qui avait suggéré la réunion, Vladimir Poutine, avait atteint son objectif: faire constater internationalement que l’Ukraine ne voulait pas vraiment négocier pour l’instant.
En principe, Russes et Ukrainiens s’était réunis pour a minima échanger, sans s’entendre il va de soi, sur la question – très hautement improbable – d’une paix en Ukraine. Tout fondamentalement était réuni, du côté occidental, pour créer un écran de fumée , autrement dit la pression « internationale » sur les Russes .
Cette rencontre – hypermédiatisée par ceux, en Occident, qui pensaient en tirer avantage – s’est déroulée sous « l’amicale » pression d’un président américain récemment réélu, et plus burlesque que réaliste en matière de relations internationales en même temps que non dépourvu d’arrières pensées, qu’on peut d’ailleurs supposer sans se tromper comme parfaitement illusoires : en bref, Trump.
Dans son empressement à jouer le sauveur du monde pour en fait le faire revenir sous domination MAGA, Trump avait d’abord promis qu’il réglerait cette guerre en un jour, puis en 100, puis … il n’a pas encore remis à jour son agenda. Il n’empêche, lui, comme tous les autres acteurs, n’avait qu’une idée en tête, très simple et même simpliste : il croit que la pression psycho-médiatique suffit pour vaincre.
Au plan de la forme, la réunion débute par un gag sous la forme d’une délégation ukrainienne dont plusieurs membres étaient en tenue camouflée, certainement pour impressionner ceux qu’ils ne parviennent plus à vaincre, même tactiquement, sur le champ de bataille. Ils avaient même prévu un traducteur en ukrainien – le nouveau volapuk de l’UE – mais pour en fait s’exprimer en russe d’emblée : bref nous avons eu une réunion entre russophones russophobes et russophiles, dont la mise en scène, côté ukrainien avait été concoctée par le MI6, avec la complicité de l’hôte, Erdogan.
Sur le fond, la délégation ukrainienne n’a reçu qu’un véritable choc face à la dureté manifestement inattendue pour elle de la délégation russe. Or c’est l’élément le plus important de la « négociation », et en fait le seul.
Voyons quelques perles telles que nous pouvons les tirer de plusieurs compte-rendus :
« La Russie a dit à l’Ukraine qu’elle devait se retirer des quatre territoires (Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporojie) afin d’obtenir un cessez-le-feu, ce que la délégation ukrainienne a catégoriquement refusé. La délégation russe s’est alors levée en déclarant : « La prochaine fois, ce sera cinq régions », puis est sortie de pour finalement renvoyer une autre message : « Correction : on vient de m’informer que les Russes n’ont pas dit cinq mais huit ».
Coté ukrainien ça fleure l’impréparation sinon l’amateurisme, le seul propos utile fut d’accuser la Russie de vouloir attaquer la Pologne en … 2030, provoquant ipso facto le rire de la délégation russe.
En préalable, l’ex-président ukrainien présent en Turquie tournait en rond dans l’illusion d’attirer le président russe. Constatant l’échec il modifie la composition de sa délégation et s’envole pour l’Albanie en répétant le sempiternel : « C’est la faute à Poutine ».
C’était évidemment naïf de sa part, ce qui n’a rien de surprenant mais à sa décharge, son alter ego américain ( et ego est bien le terme qui ici s’impose ) était sur la même ligne.
La conclusion est donc toujours la même : la partie occidentale ne sait raisonner qu’en fonction de sa propre propagande et à laquelle elle a fini par croire elle-même.
L’impréparation voulue donc de la délégation ukrainienne ainsi que sa prédisposition psychologique, s’explique mieux quand on sait que le conseiller direct venant du MI6 sur demande du premier ministre anglais, s’est déplacé lui-même en Turquie pour la briefer afin « qu’elle sabote en douceur la négociation en créant l’image que la Russie perturbe la paix »
Cette information éclairante appelle alors trois questions : quel but poursuit l’Angleterre, pourquoi la Turquie à laissé faire cela et le président américain en était-il informé ?
Quel but poursuit Londres ?
La stratégie propre de Londres – indépendante de Washington – est évidente depuis la connaissance du fameux accord « secret » passé entre le gouvernement Starmer et l’ex-président ukrainien, juste avant l’intronisation du candidat vainqueur Trump. Londres espère tout simplement mettre la main sur les ressources ukrainiennes. Elles les veut parce qu’elle estime en avoir un besoin impérieux pour échapper à la faillite qui la guette. Certains rajouteraient sans vraiment se tromper qu’il s’agit aussi de la survivance de son tropisme colonial-impérialiste parfaitement incurable.
Ce point des ressources ukrainiennes est décidément intéressant pour la suite de cette aventure dans la mesure où le président américain ambitionne aussi de mettre la main sur ces ressources pour lesquelles il a aussi signé un accord avec le même ex-président ukrainien. Mais, plus extravaguant encore ces même ressources ont également été partagées entre européens continentaux dès juillet 2022. Si on intègre, enfin, que l’essentiel en est déjà sous les bottes de l’armée russe et qu’il ne tient qu’à elle de se les attribuer presque toutes, on attend avec impatience le moment où les Occidentaux reconnaîtront qu’ils ont été floués. La fin de partie promet donc d’être tout particulièrement intéressante.
Le président américain a-t-il les bonnes informations ?
S’il ne les avait pas, c’est que la CIA ne l’en aurait pas informé, volontairement, ce qui renvoie à la guerre civile américaine en cours et pour l’instant encore froide, l’ambivalence de cette organisation « sans chef » qu’est l’agence de Langley n’étant plus à démontrer.
De Gaulle aurait appelé cette péripétie « discorde chez l’ennemi », mais en tout état de cause on ne peut plus postuler désormais que l’alliance objective entre ce président américain et la Grande-Bretagne sur la question ukrainienne – ce qui n’empêche pas une surenchère britannique, pour exister. Ceci éclaircit aussi la propre stratégie de Trump, sur ce dossier précisément, et qui consiste simplement à poursuivre la même politique que son prédécesseur tout en affichant d’une part une posture inverse et de l’autre l’intention apparente de se désengager militairement, mais pour d’autres raisons que celles qu’on imagine.
Explication. D’une manière générale, le retrait américain envisagé publiquement est en quelque sorte forcé par le constat – inavouable mais incontournable – de l’échec militaire américain en Ukraine – patent et masqué par une propagande dangereuse de l’armée américaine en général.
La volonté de Trump de se retirer de la guerre en Ukraine et œuvrer désormais pour la paix, en apparence, ne relève en effet que de la pure hypocrisie et la démonstration de son aplomb sans limites : ce sont ses prédécesseurs et lui-même qui ont crée de toute pièce et entretiennent une guerre qui, sans eux, serait déjà terminée.
Sur ce point, Trump n’est donc que forcé et contraint. Certes, lui-même a ouvert les yeux sur l’état sinistré de la puissance militaire américaine en constatant l’écrasant et visible échec de sa campagne de bombardement sur le Yémen, au point de s’en retirer précipitamment malgré les objurgations israéliennes. Il a en effet compris – ce qui est peut-être son mérite – que persister finirait par lui coûter carrément un porte-avion, sinon plus, signifiant alors immédiatement la fin brutal du mythe américain. L’en a persuadé surtout la mésaventure de l’un de ses si précieux F-35, le « meilleur avion du monde » selon la propagande suprémaciste, détecté radar puis ciblé par Ansarallah mais sauvé par l’obsolescence du missile envoyé. Mais la démonstration opérationnelle a été faite que la « dinde volante », comme on l’appelle dans les milieux militaires, en est effectivement une et qu’en détruire le symbole suffirait alors pour en détruire tout le reste car ainsi va la guerre …
Il est en effet extrêmement clair, sauf pour les esprits simples, que dans le contexte géopolitique actuel, la propagande suprémaciste américaine est devenue son propre piège en ce sens que la moindre contradiction entre le réel et ses vantardises extrêmes suffirait à faire imploser le mythe patent de la puissance des Etats-Unis.
Cette situation, le président américain n’en est en fait que l’héritier, sauf que cela rejaillirait désormais sur lui, et que donc par conséquent le risque est trop fort pour lui aussi. L’armée américaine est littéralement devenu comme une vieille porcelaine de Chine qu’il ne faut surtout pas exposer en ces temps de guerres perdables. Cela lui a été par ailleurs immédiatement confirmé par la très brève mais terrible guerre indo-pakistanaise où tous les armements occidentaux ont été ridiculisés, sous le regard plus qu’attentifs de tous les experts du monde, en même temps qu’elle a démontré au sens de « combat proven » la supériorité évidente des armements russes et pour le première fois chinois. Et ça ce n’est plus de la propagande …
Bien sûr les médias font silence sur l’affaire, au nom du principe qui veut qu’ « il ne faut pas désespérer Billancourt », autrement dit la masse des esprits simples évoqués supra. L’alerte est si sérieuse que même l’alter ego français de Trump, Emmanuel Macron, l’a – trop naïvement – confirmé en déclarant que son modèle d’armée était « obsolète ». Or il est le même que le modèle d’armée américaine à l’échelle près, et ceci vaut pour l’ensemble de l’Occident.
Et ceci n’est pas sans expliquer aussi la politique tarifaire de Trump, ainsi que l’action de son DOGE, tout comme son accord tiré par les cheveux avec l’ex-président ukrainien. Exit donc la guerre militaire et place désormais à la guerre économique. Ceci place alors ce président en frontal avec la Chine, laquelle possède aussi les moyens de le faire trébucher. Conclusion : peut-être a-t-il échangé un cheval borgne contre un cheval aveugle, mais c’est l’avenir qui le dira.
Malgré cela, Donald Trump ne peut pas s’empêcher de menacer les uns et les autres des pires représailles militaires ou économiques, ce qui brouille à l’évidence son message, mais pas celui cependant de son équipe . Ainsi celui de son secrétaire d’État Marco Rubio, quand il en appelle ouvertement, à Istanbul, à l’unité antirusse des États-Unis et de l’Europe ainsi qu’au leadership européen comme essentiel pour « contraindre la Russie et l’Ukraine à négocier de bonne foi pour un règlement de paix rapide et durable ».
Plus maladroite encore fut la tentative mielleuse de Trump pour attirer le président russe en Turquie. Comment peut-il croire qu’on a oublié la manière dont il a fait assassiné le général iranien Soleimani, en le faisant sortir de son antre au prétexte là encore d’une mission diplomatique. Or là se situaient très précisément les attentes de ceux qui ont fomenté ce piège, autrement dit pourquoi la Turquie ? .
Pourquoi Erdogan a-t-il laissé faire cela ?
Le lieu même de la négociation pose problème. Les Russes n’ont en effet jamais cessé d’affirmer que « les Turcs se sont battus contre la Russie en Syrie et Libye pour l’en expulser. Les Turcs s’opposent activement aussi à la Russie en Transcaucasie. Ils promeuvent les idées pan-turques dans l’ancienne Asie centrale soviétique et mènent la propagande antirusse la plus active dans toutes les républiques turcophones y compris dans les régions éponymes de la Fédération de Russie. Istanbul abrite en même temps le siège du Hizb ut-Tahrir, une organisation terroriste interdite en Fédération de Russie et active en Crimée » Or Erdogan lui-même aurait réaffirmé qu’il considérait la Crimée comme ukrainienne selon l’ex-président ukrainien qui l’a rencontré.
On fait donc beaucoup mieux que la Turquie en matière de lieu neutre et suffisamment sécurisé pour de telles négociations. Le piège étant à tous égard plus évident pour les Russes, ils l’ont tout de même accepté mais en se faisant représenter par une délégation de second rang, c’est à dire sans Lavrov et encore moins le président russe. Les tireurs d’élite ont donc dû ranger leur matériel …
Mieux, il l’ont déjoué en faisant preuve d’une dureté de propos qui a surpris. Tout cela démontre encore l’incroyable naïveté des Occidentaux, mais qui ne fait toutes choses égales par ailleurs que tester celle des Russes.
La Russie a gagné au jeu de dupes
Cette négociation d’apparence aussi inutile que brève, n’en est pas moins et involontairement une belle opération de renseignement en ce qu’elle permet d’ajuster le jeux des acteurs et leur configuration – baroque – d’alliance -, ce qui est très bon quand on est « seul contre tous ».
– le premier enseignement est que manifestement les Occidentaux sont définitivement incapables de « changer de logiciel », et qu’ils persisteront donc dans l’erreur et les comportements à risques
– le second enseignement est que cette guerre n’aura non seulement d’issue possible que militaire mais qui de plus devra se traduire par la défaite stratégique de l’Occident, l’Ukraine n’étant que son seul pion pour le moment sacrifiable.
– le troisième enseignement est une clarification définitive du jeu de chacun et de la configuration d’alliances.
Et sous cet angle, ainsi s’annoncent les conclusions :
– la Grande-Bretagne constitue sans surprise le centre de gravité même – au sens clausewitzien de la formule – de cette coalition anti-russe mais anti-chinoise aussi. Ceci procède non du fait de sa propre puissance qui est désormais trop ébréchée, mais de sa haine historique de la Russie – celle de son centre financier plus précisément – , et enfin de par sa capacité de nuisance extrême, forgée par des siècles d’opérations secrètes de déstabilisation des autres puissances, et dont elle conserve de beau très beaux restes,
– les États-Unis, qui sont lestés à la fois par une guerre civile encore froide, une situation économique de plus en plus préoccupante et un suprémacisme aujourd’hui hors du réel dont ils n’arriveront jamais à se débarrasser, semblent vouée à osciller entre d’une part la sénilité d’un Biden toujours présent au travers un État profond qui ne peut pas renoncer, et de l’autre le pas de deux burlesque d’un Trump qui, lui, tient l’électorat, La danse trumpienne est faite de « coups de gueule » et de coups d’éclat, immédiatement suivi d’une reculade, elle-même précédent de très peu le cri de victoire ultime. Bref, il s’agit là d’une stratégie de cyclothymique.
– l’Ukraine n’est plus quant à elle qu’un jouet aux mains du MI6 et de ses sponsors, avec ses soldats qui se battent avec détermination pour une terre qui n’est plus la leur et des ressources par trois fois vendues à des puissances étrangères,
– l’Europe continentale dans la configuration actuelle qui n’est plus qu’à la remorque des Américains, des Britanniques et des événements, et qui n’attend plus que de se faire saigner financièrement à son tour d’abord et plus si affinité …
– mais la Turquie aussi comme l’acteur fantôme et ambivalent de cette guerre d’Ukraine, dont elle entend bien tirer tout le parti possible dans son rêve impossible de reconstitution d’un empire ottoman s’étendant de l’Europe – pourquoi pas car c’est bien parti … – jusqu’à l’Asie centrale y compris la Russie centrale et – on peut toujours rêver – jusqu’au Xinkiang, donc en Chine,
– et enfin « seule contre tous », la Russie c’est à dire les Russes et qui ne savent faire que « du Russe » c’est à dire une stratégie perçue de l’extérieur comme déconcertante alors qu’elle est adossée à la première la première puissance militaire mondiale, du pays le plus grand et de la réserve de ressources de loin la plus riche, c’est à dire toutes les bonnes cartes en fait et alors même que le président américain croit les détenir – cette illusion est une carte de plus dans le jeu russe.
– mais on ne saurait clore cette revue sans évoquer le Grand Sud – le reste du monde en terminologie américaine – car il représente bien l’avenir, c’est à dire les 7/8ièmes de la population de la planète et désormais le centre de l’économie mondiale. Or ce Grand Sud ne peut que regarder avec circonspection ce monde « blanc » pour lui de si sinistre mémoire et la vengeance règne aussi partiellement chez lui. Ce grand Sud surtout ne comprend pas cette rage occidentale à vouloir s’étriper avec la Russie en voulant reprendre cette guerre absurde déjà menée de 1914 à 1918 et de 1939 à 1944 car c’est bien la même guerre dont il s’agit, et ce à l’endroit même – l’Ukraine – où le corps de bataille de l’armée nazie fut détruit en 1944 par l’opération Bagration de l’armée soviétique.
Pour le Grand Sud, il ne s’agit pas de 3° guerre mondiale, ce qu’il ne tolérera jamais, mais bien de la poursuite de ce massacre entre Blancs que furent les 1° et 2° guerres éponymes, et dans laquelle il espère bien que ceux-ci s’auto-dissoudront. Car lui en effet a bien d’autres choses à faire que d’entretenir leurs haines historiques pour de simples questions d’enrichissement de « ploutocrates tarés» comme on dit sans ménagement dans le secret des chancelleries d’Asie ou d’Afrique ( dixit déjà la propagande soviétique ). Le Sud doit en effet se développer par ce que c’est en quelque sorte sont tour, et préventivement se réarmer aussi car on ne sait jamais.
Il faut regarder les faits plutôt que les paroles (« res non verba »)
Donc la guerre se poursuivra, la belle saison approche et les feuillages bientôt permettront enfin de se cacher des drones. Selon les quelques spécialistes encore crédibles de cette guerre, les temps seraient à l’offensive. Telle la Pythie de Delphes, ils anticipent des pontons et par conséquent une manœuvre de franchissement en force, jumelée forcément à des opérations aéroportées supposément déstabilisatrices d’un dispositif ukrainien qu’on sait aujourd’hui fragilisé et aux abois. Parmi eux, l’opération pourrait même s’appeler rétrospectivement « Nach Odessa » … ce qui ne semble pourtant ne ressortir que de leurs imaginations aussi fertiles qu’impatientes. Leur interrogation alors devient : « le mur de drones » tiendra-t-il ?
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