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Thomas Palley

À la fin du mois de mars, j’ai envoyé un bref avis par courrier électronique concernant mon article intitulé « La guerre en Ukraine et l’aggravation de la marche de l’Europe vers la folie ». Cet article a été publié et réaffiché à de multiples endroits, et a même été traduit en espagnol , en italien et en français.

Il décrit les coûts politico-économiques encourus par l’Europe en raison de la guerre, les intérêts politico-économiques qui motivent la position de l’Europe à l’égard de l’Ukraine, les faux récits utilisés pour susciter le soutien populaire et les coûts politiques et économiques supplémentaires probables du virage de plus en plus marqué de l’Europe vers le militarisme au nom de l’Ukraine.

En réponse, la Post-Keynesian Economics Society (PKES) m’a notifié que mon inscription avait été annulée et que mon droit de communiquer avec mes collègues via la liste de diffusion de la PKES avait été suspendu pour trois mois.

Cette décision est triplement déplorable. Tout d’abord, nous vivons une époque où la liberté d’expression est gravement attaquée et nous devrions tous la défendre. Interdire les liberté d’expression de la guerre en Ukraine qui critiquent l’establishment occidental, c’est tout le contraire. Cela nous place dans la même situation que ceux qui défendent l’interdiction de la critique du sionisme ou d’Israël au motif qu’elle est antisémite.

Deuxièmement, la liberté d’expression est particulièrement précieuse pour les universitaires et le PKES est un réseau qui relie les universitaires.

Troisièmement, le pluralisme est une revendication centrale de l’économie postkeynésienne et l’interdiction est un affront au pluralisme. Il est facile de prêcher le pluralisme, mais difficile de le pratiquer, car cela exige de tolérer des opinions que l’on peut ne pas aimer.

J’espère que les lecteurs partageront cette note et qu’elle suscitera un débat sur la fragilité actuelle du pluralisme dans l’économie et la société hétérodoxes.

Thomas Palley

La guerre en Ukraine et l’aggravation de la marche de l’Europe vers la folie