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Le colonel Matviychuk : « Nos frappes ne feront que gagner en puissance »
Daria Fedotova

Dans la nuit du 28 mai, 296 drones ennemis ont été abattus dans le ciel russe, dont plus de 30 au-dessus de la région de la capitale. Selon les experts militaires, il s’agit de l’attaque la plus importante menée par l’ennemi depuis la fin du premier cycle des négociations d’Istanbul. Le colonel à la retraite Anatoly Matviychuk, expert militaire, a expliqué au journal « MK » pourquoi l’ennemi attaque de plus en plus souvent la région de Moscou et quelles sont les raisons de cette nouvelle phase de l’opération spéciale.
Selon l’expert militaire, l’activité des drones du régime de Kiev est liée à la nécessité de réapprovisionner l’armée ukrainienne, dont les stocks d’armes commenceront à fondre à partir de l’été.
« L’activation de l’armée ukrainienne est liée à la fin de l’aide financière et des livraisons d’armes qui lui avaient été accordées sous Biden. Trump a déclaré : « Je ne donnerai plus rien gratuitement ». Aujourd’hui, Zelensky tente de créer une telle tension autour de l’Ukraine que Trump renonce à sa décision et accorde finalement son aide à la « pauvre » Ukraine, qui serait soi-disant tourmentée par la Russie. Il s’agit là d’une pure escalade de la situation. Cela nous déplaît, mais je ne vois aucune situation critique. Il s’agit d’activités terroristes menées par un État terroriste.
– Pourquoi l’ennemi tente-t-il de pénétrer dans la région de Moscou ?
– C’est l’agonie du régime de Kiev, qui tente ainsi d’intimider la population russe. Moscou et la région de Moscou sont des régions particulières, très sensibles aux attaques. On considère que Moscou et la région de Moscou sont profondément en arrière, et qu’il ne devrait y avoir aucun problème. En fait, nous n’avons pas de problèmes : notre défense aérienne fonctionne très bien. C’est désagréable, mais sans plus.
– Comment allons-nous réagir ?
– Nous répondons. Nos frappes se poursuivent depuis une semaine déjà contre tous les éléments de l’infrastructure militaire, j’insiste, militaire. Notez qu’il n’y a pas de frappes contre les installations énergétiques, ni contre les raffineries de pétrole. Nous détruisons exclusivement la puissance militaire de l’État ennemi. Il y a quelques jours à peine, nous avons porté un coup puissant à l’usine Antonov à Kiev, aux aérodromes de Starokostiantyniv dans l’ouest de l’Ukraine, et détruit l’usine d’assemblage et de production de bateaux sans pilote à Odessa. Nous disposons également d’informations selon lesquelles nous aurions détruit des entrepôts dans lesquels il était peut-être prévu, hypothétiquement, de stocker des missiles « Taurus ».
– Les forces armées ukrainiennes riposteront-elles à cette attaque nocturne ?
– Bien sûr. Nous ne laisserons pas passer cela, et nos frappes ne feront que gagner en puissance.