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Donald Trump s’est vanté auprès de médias occidentaux que les États-Unis « savaient tout » de l’attaque israélienne non provoquée contre l’Iran.

Les États-Unis ont secrètement livré environ 300 missiles Hellfire aux forces israéliennes avant qu’elles n’attaquent les sites nucléaires et civils iraniens, a rapporté Middle East Eye (MEE) le 14 juin.
Les missiles air-sol à guidage laser, qui sont utilisés pour des frappes de précision et des assassinats, ont atteint Israël mardi en préparation de l’attaque de vendredi, qui a tué au moins 78 personnes, dont des chefs militaires iraniens, des scientifiques nucléaires et des civils.
Aucune notification publique du transfert n’a été faite car les livraisons avaient déjà été approuvées dans le cadre d’un contrat d’armement de 7,4 milliards de dollars notifié au Congrès américain en février 2025.
« Le transfert d’une telle quantité de Hellfires suggère que la Maison Blanche était bien informée des plans d’Israël pour attaquer la République islamique d’Iran », écrit MEE, citant deux fonctionnaires américains s’exprimant sous couvert d’anonymat.
« Il y a un temps et un lieu pour les Hellfire. Ils ont été utiles à Israël », a déclaré un haut responsable de la défense américaine à MEE.
L’armée israélienne a utilisé plus de 100 avions de guerre lors de son attaque de vendredi, qui a également utilisé des bombes plus lourdes pour cibler les sites nucléaires iraniens.
Parmi les personnes tuées dans les attaques israéliennes figurent le chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, et un collaborateur du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, Ali Shamkhani.
La contre-attaque de l’Iran, baptisée « Opération True Promise III », aurait fait au moins trois morts et plus de 60 blessés parmi les civils, car plusieurs missiles ont contourné le système de défense Iron Dome et frappé des zones urbaines à Tel-Aviv, Jérusalem et Haïfa, causant des dommages aux habitations et aux infrastructures.
Les autorités israéliennes ont confirmé les dégâts subis par les sites résidentiels et militaires, mais ont fait état d’un nombre limité de victimes.
L’armée américaine a aidé à abattre des missiles iraniens lancés en direction d’Israël, ont déclaré à deux responsables américains Reuters vendredi.
L’un des responsables a déclaré que les missiles avaient été interceptés par des systèmes terrestres de défense antimissile et que les avions de guerre et les navires de guerre américains n’avaient pas été utilisés pour protéger Israël jusqu’à présent.
« Nous savions tout », s’est vanté le président américain Donald Trump à Reuters vendredi.
MEE a précédemment rapporté que la CIA avait été informée des plans d’attaque d’Israël en avril et en mai. L’agence d’espionnage aurait été « impressionnée » par le projet israélien d’attaquer l’Iran sans l’aide directe des États-Unis.
Deux responsables israéliens ont affirmé à Axios que Trump faisait semblant de s’opposer à une attaque israélienne en public, tout en l’approuvant en privé. « Nous avions un feu vert clair des États-Unis », a déclaré l’un d’entre eux.
Axios a écrit que « l’objectif était de convaincre l’Iran qu’aucune attaque n’était imminente et de s’assurer que les Iraniens figurant sur la liste des cibles d’Israël ne se déplaceraient pas vers de nouveaux lieux ».
MEE note qu’en mars, Trump a accepté de donner à l’Iran un délai de 60 jours pour accepter un nouvel accord nucléaire afin d’éviter une attaque américano-israélienne. L’attaque israélienne contre l’Iran vendredi a eu lieu exactement 61 jours plus tard.
Alors que les négociations étaient en cours, les États-Unis ont continué à fournir des armes à Israël, écrit MEE, citant deux fonctionnaires américains.