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TÉHÉRAN, 4 juillet (MNA) – Les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont quitté l’Iran aujourd’hui pour Vienne, ont rapporté les médias.

Mercredi, le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé la suspension de la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Plus tôt, le 25 juin, le parlement iranien (Majlis) avait approuvé un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la suite de sa résolution à motivation politique contre la République islamique.

Les dispositions générales et spécifiques du projet de loi visant à suspendre la coopération avec l’AIEA ont été approuvées par les législateurs, a déclaré mercredi Alireza Salimi, membre du bureau du parlement.

Selon la résolution du parlement, les inspecteurs de l’AIEA ne seront pas autorisés à entrer en Iran à moins que la sécurité des installations nucléaires du pays et celle des activités nucléaires pacifiques ne soient garanties, ce qui est soumis à l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.

Le vote a eu lieu quelques jours après que M. Qalibaf ait déclaré que la plus haute instance législative examinait un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l’agence des Nations unies.

« Le Majlis (le Parlement iranien) élabore actuellement un plan visant à suspendre la coopération avec l’agence jusqu’à ce que des garanties tangibles concernant l’attitude professionnelle de cette organisation internationale soient reçues », a déclaré M. Qalibaf lors d’une session publique du Parlement lundi.

L’Iran envisage également d’interdire l’entrée sur son territoire au directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, qui a été critiqué pour avoir facilité l’agression israélo-américaine contre l’Iran.

Kowsari, un haut responsable législatif, a déclaré la semaine dernière qu’il avait exhorté le Conseil suprême de sécurité nationale à imposer une interdiction d’entrée à Grossi.

Sur la base des rapports politiquement motivés de Grossi, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a adopté une résolution anti-iranienne quelques jours avant l’agression israélienne contre la République islamique.

Il s’agissait de la première accusation de non-respect des obligations de l’Iran en près de 20 ans, accusant faussement le pays de violer ses obligations en matière de garanties. La mesure a été adoptée par 19 voix pour, 11 abstentions et 3 pays opposés (la Russie, la Chine et le Burkina Faso).

Cette résolution controversée, poussée par la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) et soutenue par les États-Unis, a suscité de vives condamnations de la part de la République islamique et a conduit à l’annonce d’une nouvelle installation nucléaire et à la modernisation des centrifugeuses à un niveau avancé à l’usine d’enrichissement de Fordow.

Selon les analystes, le rapport politique et partial de Grossi et la résolution qui a suivi ont facilité l’agression brutale du régime israélien le 13 juin, qui a conduit à l’assassinat de plusieurs scientifiques nucléaires ainsi que de hauts responsables militaires.

Après l’agression israélienne, notamment contre la centrale nucléaire de Natanz dans le centre de l’Iran, le chef de l’agence nucléaire de l’ONU s’est abstenu de condamner sans équivoque cet acte terroriste, qui constituait une violation flagrante du droit international.

Il a également refusé de condamner l’agression américaine contre trois sites nucléaires iraniens clés – Fordow, Natanz et Ispahan – à l’aide de bombardiers furtifs B-2 équipés de bombes à pénétration massive et de missiles de croisière.

MNA/