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Le président iranien Masoud Pezeshkian, au centre, participe à une manifestation à la suite des attaques américaines contre des sites nucléaires en Iran, à Téhéran, en Iran, le dimanche 22 juin 2025 (AP)

Dans une déclaration exclusive accordée jeudi à Al Mayadeen, le conseiller présidentiel Sayyed Mehdi Tabatabaei a déclaré que le régime israélien avait pris pour cible un rassemblement de dirigeants politiques et militaires, dont le président Pezeshkian, dans ce qu’il a décrit comme une explosion à grande échelle. L’incident s’est produit pendant la phase la plus intense de l’agression israélienne en juin.

Sayyed Tabatabaei a également révélé que dans les derniers jours du conflit, les pays de la région ont transmis des messages des États-Unis et du régime israélien demandant un cessez-le-feu.

L’Iran rejette la diplomatie de la tromperie

Sur le plan diplomatique, Sayyed Tabatabaei a averti que l’Iran ne reviendrait pas à la table des négociations si celle-ci était à nouveau utilisée comme un outil de tromperie. Il a clairement indiqué que Téhéran ne participerait pas à des pourparlers sur ses capacités balistiques ou son programme d’enrichissement nucléaire, qu’il a qualifiés de « droits indéniables ».

Sayyed Tabatabaei a également exprimé sa profonde méfiance à l’égard du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, accusant l’agence d’appliquer deux poids deux mesures dans son traitement du programme nucléaire pacifique de l’Iran.

« Le même pays qui a utilisé une bombe nucléaire contre une autre nation tente aujourd’hui de bloquer le développement nucléaire pacifique d’autres pays », a-t-il déclaré, faisant référence aux États-Unis. Il a ajouté que l’Iran exigerait une compensation pour les dommages causés à ses installations nucléaires pacifiques.

Pezeshkian appelle à la fin du double standard

Lors d’un entretien téléphonique mercredi soir avec le président du Conseil européen Antonio Costa, le président Pezeshkian a souligné l’histoire de collaboration fondée sur des principes entre l’Iran et l’AIEA, tout en insistant sur le fait que la poursuite de cette coopération dépendait de l’élimination des pratiques discriminatoires dans le traitement du dossier nucléaire iranien. M. Pezeshkian a averti que de nouvelles actions hostiles entraîneraient des représailles encore plus fortes de la part de l’Iran.

Répondant aux inquiétudes de M. Costa concernant la réduction de la coopération de l’Iran avec l’AIEA, M. Pezeshkian a réitéré l’engagement de Téhéran en faveur du dialogue, de la diplomatie et du droit international, présentant les récentes mesures parlementaires comme une réponse au parti pris et au manque de professionnalisme perçus de l’agence.