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Il n’y a pas si longtemps, je me demandais sincèrement si nous reverrions un jour le visage d’Assange, encore moins en public, encore moins à Sydney, encore moins à la tête de ce qui devait être l’un des plus grands rassemblements pro-palestiniens jamais organisés en Australie. Osez être encouragés. La lumière est en train de percer.

Caitlin Johnstone

Au moins 100 000 Australiens, dont le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, ont marché pour Gaza en traversant le pont du port de Sydney sous une pluie battante lors d’une manifestation dimanche.

Il n’y a pas si longtemps, je me demandais sincèrement si nous reverrions un jour le visage d’Assange, encore moins en public, encore moins à Sydney, encore moins à la tête de ce qui devait être l’un des plus grands rassemblements pro-palestiniens jamais organisés en Australie. Oser

La classe politique et médiatique occidentale s’indigne des images d’otages israéliens gravement émaciés, ce qui en dit long sur la déshumanisation des Palestiniens dans la société occidentale. Que tout le monde cesse de se préoccuper des centaines de milliers de Palestiniens affamés, il s’avère que deux otages israéliens sont affamés de la même manière et pour la même raison.

Le ministère israélien des affaires étrangères a annoncé qu’afin d’améliorer les efforts de « diplomatie publique », le terme « hasbara » ne sera plus utilisé, car les gens ont fini par l’associer aux mensonges et à la propagande.

C’est ce que rapporte le Times of Israel :

Longtemps appelé hasbara, un terme utilisé pour désigner à la fois les relations publiques et la propagande qui a été chargé d’un bagage négatif ces dernières années, le ministère qualifie désormais son approche de toda’a – qui se traduit par « sensibilisation » ou « conscience » – un changement apparent vers des messages plus larges et plus proactifs.

Ce « bagage négatif » serait bien sûr le dégoût du public face au déluge ininterrompu de mensonges qu’Israël et ses apologistes débitent depuis deux ans pour justifier un acte de génocide. Les Occidentaux sont de plus en plus conscients qu’Israël et ses défenseurs ont un mot spécial pour désigner leur pratique de manipulation des récits publics sur leur État d’apartheid bien-aimé, et ils changent donc de mot.

L’arrêt pur et simple du génocide n’est pas considéré comme une option. Cesser simplement de mentir n’est pas considéré comme une option. Ils changent simplement le mot qu’ils utilisent pour leurs mensonges sur leur génocide.

L’une des raisons pour lesquelles les partisans d’Israël adorent lancer des accusations d’antisémitisme à ses détracteurs est qu’il s’agit d’une affirmation qui peut être faite sans la moindre preuve. Il ne s’agit pas d’une accusation fondée sur des faits, mais d’une affirmation concernant les pensées et les sentiments privés de quelqu’un, qui sont invisibles. Le soutien à Israël ne se prête pas à des arguments fondés sur les faits, la logique et la moralité, de sorte qu’il s’appuie fortement sur des affirmations agressives concernant ce qui se passe dans la tête d’autres personnes et qui ne peuvent être ni prouvées ni réfutées.

C’est totalement infalsifiable. Je ne peux pas prouver que mon opposition à un génocide actif n’est pas en fait due à une haine obsessionnelle d’une petite religion abrahamique. Je ne peux pas me dévisser le sommet de la tête et montrer à tout le monde que je pense simplement qu’il est mauvais de faire pleuvoir des explosifs militaires sur un camp de concentration géant rempli d’enfants, et que je ne suis pas en fait motivé par une étrange envie médiévale de persécuter le peuple juif. Un partisan d’Israël peut donc librement lancer des accusations sur ce qui se passe dans ma tête, accusations que je suis incapable de réfuter.

Cette arme s’est révélée assez efficace au fil des ans. Des manifestations sur les campus ont été étouffées, la liberté d’expression a été écrasée, des campagnes politiques entières ont été tuées, tout cela parce qu’il a été normalisé de faire des affirmations sans preuves sur les pensées et les sentiments privés d’une personne à l’égard des juifs si elle suggère que les Palestiniens méritent les droits de l’homme.

Shaul Magid, professeur d’études juives à Harvard, a récemment raconté l’anecdote suivante :

« Un jour, j’ai demandé à quelqu’un que je connaissais par hasard, un ardent sioniste, ce qu’Israël pourrait faire pour que vous ne le souteniez pas. Il est resté silencieux pendant un moment avant de me regarder et de répondre : « Rien ».

C’est horrifiant, mais les faits montrent qu’il s’agit d’une position très répandue parmi les sionistes. Si vous soutenez encore Israël à ce stade, il n’y a probablement rien qu’il puisse faire pour perdre votre soutien.

Caitlin Johnstone