Par Jeremy Loffredo
Le 17 juillet, une frappe de drone israélien a tué au moins une personne et en a blessé deux autres dans le gouvernorat de Nabatiyeh au Liban, selon le ministère libanais de la Santé. Le missile a frappé un véhicule civil dans le cadre de la campagne aérienne menée actuellement par l’armée israélienne dans le sud du Liban, en violation du cessez-le-feu déclaré. Au cours des deux dernières semaines seulement, au moins 11 attaques israéliennes ont visé des villes et des villages de la région.
Depuis la déclaration du cessez-le-feu avec le Liban en novembre dernier, Israël l’a violé plus de 3 000 fois. Dans le cadre de cet accord, les forces israéliennes se sont retirées d’Aita al-Shaab, un village frontalier situé au sud de la province de Nabatiyeh, à seulement 1 000 mètres de plusieurs avant-postes militaires israéliens. Mais avant cela, Israël a systématiquement détruit presque toutes les maisons et tous les bâtiments de la ville. Depuis le retrait, une politique de facto de « non-reconstruction » s’est mise en place : les habitants qui tentent de réparer les toits ou de déblayer les décombres sont pris pour cible. La surveillance par drone, les tirs de snipers, les bombardements d’artillerie et les frappes de missiles air-sol ont tous été utilisés pour appliquer cette politique. Aujourd’hui, la ville est jonchée de drapeaux du Hezbollah et d’affiches de combattants tués alors qu’ils tentaient de la défendre.
Aita al-Shaab est l’un des dizaines de villages du sud qui ont été presque entièrement détruits par les forces israéliennes. Le mois dernier, le journaliste Jeremy Loffredo s’est rendu à Aita al-Shaab pour Drop Site News, afin de documenter la destruction continue et l’atmosphère de terreur imposée par les troupes israéliennes qui restent stationnées sur cinq positions au sommet des montagnes à l’intérieur du territoire libanais, surveillant et prenant pour cible les communautés civiles.
Groupe Gaulliste Sceaux 