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Washington (Quds News Network) – L’administration Trump a annoncé une nouvelle politique qui lie l’aide fédérale en cas de catastrophe au soutien à Israël. Les États et les villes qui boycottent les entreprises israéliennes ne pourront plus bénéficier des fonds essentiels destinés à la préparation aux situations d’urgence.

L’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) a révélé cette politique dans des avis de subvention publiés vendredi. Pour recevoir des fonds, les États doivent certifier qu’ils ne rompent pas « leurs relations commerciales spécifiquement avec les entreprises israéliennes ».

Cette condition s’applique désormais à au moins 1,9 milliard de dollars d’aide fédérale annuelle. Les États dépendent de ce financement pour des services essentiels tels que les opérations de recherche et de sauvetage, les salaires des responsables des urgences et les systèmes d’alimentation électrique de secours.

Cette politique reflète les efforts continus de l’administration pour utiliser les fonds fédéraux afin de renforcer son soutien à Israël. Elle vise directement le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui fait pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation des territoires palestiniens.

En avril, le département de la Sécurité intérieure (DHS), qui supervise la FEMA, a publié une règle plus large interdisant le boycott d’Israël à tous les bénéficiaires de subventions.

Une porte-parole de la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a déclaré :

« Le DHS appliquera toutes les lois et politiques anti-discrimination, y compris celles relatives au mouvement BDS, qui est expressément fondé sur l’antisémitisme. »

Les groupes de défense des droits civiques et les organisations pro-palestiniennes rejettent depuis longtemps cette caractérisation. La campagne BDS appelle à exercer une pression économique pacifique sur Israël en raison de ses violations des droits humains.

L’administration Trump a adopté une approche de plus en plus agressive à l’égard du mouvement, en particulier depuis le début du génocide perpétré par Israël à Gaza en octobre 2023. Ce génocide a tué des dizaines de milliers de Palestiniens et suscité des appels au boycott à l’échelle mondiale.

Si la nouvelle exigence de la FEMA peut sembler symbolique, au moins 34 États ont déjà adopté des lois ou des politiques anti-BDS, ce qui pourrait étendre la portée de ces règles à la réponse fédérale en cas de catastrophe. Les organisations sionistes ont salué cette décision.

Cette politique pourrait également avoir des répercussions sur les grandes zones urbaines. Dans le cadre d’un programme de la FEMA, les villes doivent accepter la condition imposée par Israël pour avoir accès à leur part des 553,5 millions de dollars réservés à la prévention du terrorisme.

La ville de New York arrive en tête de la liste des bénéficiaires, avec 92,2 millions de dollars, selon l’analyse des risques de la FEMA.