Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé le 5 août 2025, Il a affirmé que l’unité des factions palestiniennes et la poursuite de la résistance contre Israël figuraient parmi les priorités du Hezbollah.
Évoquant le cinquième anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth, survenue le 4 août 2020, Naïm Qassem a qualifié cet événement de « blessure profonde pour le Liban ». Il a plaidé pour l’accélération de l’enquête et du processus judiciaire, en insistant sur le fait que « la politique ne doit pas faire dérailler la justice ».
Le haut responsable du Hezbollah a également évoqué l’accord de cessez-le-feu avec Israël, soulignant la coopération entre la Résistance et le gouvernement libanais pour sa mise en œuvre.Il a affirmé que le Hezbollah avait respecté l’ensemble des dispositions de l’accord. « Aucune violation de notre part n’a été signalée », a-t-il indiqué.
Naïm Qassem a ensuite critiqué Israël, et a déclaré : « Israël a violé cet accord à de nombreuses reprises avant de l’abandonner. Ils ont d’ailleurs regretté d’avoir conclu l’accord de cessez-le-feu, parce qu’ils ont constaté que malgré cela, le Hezbollah a maintenu son pouvoir. » Il a également accusé les États-Unis de jouer un rôle négatif par rapport au Liban. Selon lui, « L’Amérique a œuvré à désarmer la Résistance et à affaiblir le Liban, ce qui correspond parfaitement aux intérêts d’Israël ».
Naïm Qassem a mis en garde contre une éventuelle escalade militaire : « Si Israël déclenche une guerre majeure, la Résistance, l’armée et le peuple libanais défendront le pays. Des missiles atteindront alors les territoires occupés. La sécurité qu’ils ont mise des mois à construire pourrait être détruite en une heure. »
« Si nous rendons les armes, l’agression israélienne ne cessera pas et ce sont les responsables israéliens eux-mêmes qui l’ont reconnu », a-t-il indiqué.
Critiquant l’attitude du gouvernement ainsi que certaines prises de position politiques en faveur du désarmement de la Résistance libanaise, Naïm Qassem a déclaré : « Le gouvernement doit protéger le peuple et la Résistance, et non les priver de leur capacité défensive. Plutôt que de proposer le désarmement du Hezbollah pour satisfaire Israël, les États-Unis ou certains pays arabes, il serait préférable, selon lui, de mettre à profit la force et les capacités de la Résistance libanaise. »
Le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que lors du récent conflit, « sans la Résistance, l’agression aurait atteint Beyrouth ». Il a ajouté que le Hezbollah, l’armée et le peuple libanais avaient freiné l’avancée de l’ennemi et empêché celui-ci d’atteindre ses objectifs. Il a ensuite déclaré : « Le vrai problème, c’est l’agression de l’ennemi, pas les armes. Réglons d’abord cette agression, ensuite nous pourrons discuter des armes. »
Cheikh Qassem a ajouté : « Tout comme l’abolition du sectarisme politique nécessite un consensus général, et tout comme la répartition des postes en fonction de l’assurance sectaire est considérée comme constitutionnelle, la résistance face à l’occupation israélienne est également une question constitutionnelle qui ne peut être discutée que par consensus ».
Dans la dernière partie de son discours, il a évoqué les pressions extérieures, et a déclaré : « Nous sommes confrontés à la domination étrangère, aux pressions des États-Unis et de certains pays arabes, ainsi qu’à des intimidations internes. Cette étape est extrêmement sensible. » « Le Liban est aujourd’hui plus fort que jamais grâce à la triade armée-peuple-Résistance et à l’unité nationale », a-t-il conclu.