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Hier matin, un avion privé iranien en provenance d’Irak a atterri à l’aéroport de Beyrouth, transportant Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, dans le cadre d’une tournée effectuée par ce responsable connu pour être proche du guide suprême Ali Khamenei.

Ali Larijani est finalement arrivé à Beyrouth, malgré les tentatives des autorités libanaises, représentées par le chef du gouvernement Nawaf Salam et le ministre des Affaires étrangères Youssef Reggi, de perturber ou de compromettre la visite, en publiant des déclarations et des fuites contre l’Iran et des déclarations de responsables iraniens, sous prétexte de souveraineté et d’indépendance de la décision libanaise et d’empêcher les ingérences étrangères. Alors que les autorités ont semé des embûches sur le chemin du visiteur iranien, celui-ci a bénéficié d’un accueil populaire remarquable, organisé à l’initiative de particuliers. Il a effectué une visite particulière, où il a dû faire preuve d’une grande prudence et d’une grande sagesse, et rester vigilant face aux sourires et aux déclarations diplomatiques.

Alors que Larijani arrive au plus fort de la pression américaine, israélienne et saoudienne visant la résistance et ses armes, avec la complicité du gouvernement, des hauts responsables de l’État et des partis, le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne, Eyal Zamir, a participé à la cérémonie de passation de commandement de la zone nord de l’armée ennemie, mais il a profité de l’occasion pour effectuer une visite d’inspection des sites militaires établis par l’armée ennemie à l’intérieur du territoire libanais, et on ne sait pas combien de temps ces territoires resteront « occupées par le Liban », tant que Benjamin Netanyahu, qui se sent investi d’une « mission historique et spirituelle », selon ses propres termes, est revenu hier pour affirmer qu’il était « très attaché à la vision d’une Grande Israël ».

Et si les positions ennemies se trouvent dans des « territoires occupés », à la frontière de l’Israël présumé dont nous connaissons aujourd’hui les limites, on ne sait absolument pas si ces territoires resteront occupés ou s’ils feront partie de la « Grande Israël » à laquelle Netanyahu est attaché et qu’il s’efforce de réaliser.

Larijani est arrivé à Beyrouth souriant, sans armes, et a été accueilli par la population, tandis que Zamir est arrivé sur le site ennemi de la colline frontalière de Hamam, lourdement armé, accompagné de dizaines de soldats, d’avions de combat, de drones et d’hélicoptères.

Au milieu du silence et de l’aveuglement des autorités qui traitent l’occupation comme si elle « n’existait pas », elle garde le silence sur ses agressions, tout en s’ingéniant à insulter le visiteur iranien et son pays qui a soutenu la résistance pendant des décennies et qui a contribué et contribue encore aujourd’hui à la reconstruction du pays et à l’indemnisation des victimes de la guerre israélienne, en échange de l’abandon par le « gouvernement d’occupation américano-saoudien » de ses responsabilités dans ce contexte. Ce que les gens savent, c’est que malgré tous les efforts déployés par les médias libanais, soutenus par l’Arabie saoudite, pour déformer la réalité, seuls quelques Libanais, moyennant beaucoup d’argent et d’invitations, se tiendront sur la route par une journée chaude et sous un soleil de plomb pour accueillir un envoyé saoudien ou américain.

Al Akhbar