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Le Hamas a accepté une proposition formulée par des responsables qataris et égyptiens en début de semaine.

Par Sharon Zhang

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait une déclaration lors de la réception organisée par Newsmax à Jérusalem le 13 août 2025 à l’occasion du Jour de l’Indépendance des États-Unis, connu sous le nom de célébration annuelle du « 4 juillet ».RONEN ZVULUN / POOL / AFP via Getty Images

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré de poursuivre la conquête et le génocide israéliens à Gaza même si le Hamas acceptait un accord de cessez-le-feu prévoyant la libération du reste des prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza, quelques jours seulement après que les responsables du Hamas ont accepté la dernière proposition des responsables qatariens et égyptiens.

Lors d’une interview accordée à Sky News Australia, M. Netanyahu a déclaré qu’il n’avait jamais été question qu’Israël poursuive son génocide, que le Hamas accepte ou non un accord.

Le présentateur Sharri Markson a posé la question suivante : « Selon certaines informations, le Hamas serait sur le point d’accepter un accord de cessez-le-feu. Est-ce vrai et avez-vous toujours l’intention de prendre le contrôle de Gaza et d’éliminer les terroristes s’ils acceptent un accord ? »

En réponse, M. Netanyahou a déclaré : « Nous le ferons de toute façon. Il n’a jamais été question de ne pas laisser le Hamas sur place. Je pense que c’est le président Trump qui l’a le mieux exprimé, il a dit que le Hamas devait disparaître de Gaza ».

Il a ajouté que l’assaut « pourrait prendre fin aujourd’hui » si le Hamas « déposait les armes » et libérait les prisonniers israéliens restants. « Notre objectif est de libérer tous les otages, de désarmer le Hamas, de démilitariser Gaza et d’offrir un avenir différent aux habitants de Gaza », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait suite à des informations parues cette semaine selon lesquelles le Hamas aurait accepté un accord d’échange de captifs entre le Hamas et Israël, ainsi qu’une pause temporaire dans les attaques israéliennes et un afflux d’aide humanitaire. Selon certaines informations, le Hamas libérerait la moitié des 50 prisonniers israéliens détenus à Gaza dans le cadre d’un cessez-le-feu de 60 jours.

« Le Hamas, ainsi que les factions palestiniennes, ont fait part de leur acceptation de la proposition présentée hier par les médiateurs qatari et égyptien », a déclaré le Hamas dans un communiqué lundi. Israël a déclaré qu’il répondrait à la déclaration du Hamas d’ici vendredi.

Le Hamas a accusé M. Netanyahu d’avoir délibérément saboté un accord mercredi, alors qu’Israël a poursuivi sa « destruction systématique  » de la ville de Gaza, selon l’ONU.

« Le mépris de Netanyahou pour la proposition des médiateurs (…) prouve qu’il est le véritable obstructeur de tout accord », a déclaré le groupe, selon Reuters.

En effet, de nombreux rapports publiés au cours du génocide ont montré que Netanyahou sabotait intentionnellement les accords de cessez-le-feu, même lorsqu’ils impliquaient la libération de tous les captifs israéliens. Des ministres israéliens clés du cabinet de M. Netanyahu, comme le ministre des finances Bezalel Smotrich, ont carrément déclaré qu’Israël n’arrêterait pas son génocide, « pas même en échange d’otages ».

Les propos tenus par le premier ministre sur Sky News Australia semblent confirmer ces informations, réfutant l’insistance répétée d’Israël sur le fait que le Hamas pourrait mettre fin au génocide s’il libérait les captifs israéliens restants. M. Netanyahou a déjà déclaré que l’objectif d’Israël était de mettre en œuvre le plan de Donald Trump pour la prise de contrôle totale de Gaza et le déplacement forcé de millions de Palestiniens qui s’y trouvent.

M. Netanyahou a fait avancer la proposition d‘annexion de la bande de Gaza qu’il a présentée le mois dernier. Mais ses projets de conquête ne se limitent pas à Gaza ; ces derniers jours, il a exprimé son soutien à l’idée du « Grand Israël », qui impliquerait la conquête non seulement de la Palestine, mais aussi de larges pans d’autres pays du Moyen-Orient, comme l’Égypte et la Jordanie.

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