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par Tyler Durden

Le parlement néerlandais est farouchement divisé sur la question de savoir s’il doit prendre des mesures supplémentaires pour donner du mordant aux récentes actions visant à dénoncer Israël pour le nombre croissant de victimes civiles et les conditions de famine dans la bande de Gaza. Le mois dernier, les ministres israéliens Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, qui soutiennent activement l’expansion des colons juifs en Cisjordanie, ont été officiellement déclarés persona non grata aux Pays-Bas.

Vendredi, à l’issue d’un débat parlementaire de cinq heures qui a clairement montré que le gouvernement intérimaire était divisé, le ministre des affaires étrangères Casper Veldkamp (parti de centre-droit Nouveau contrat social) a démissionné en signe de protestation après que les membres de son propre cabinet ont bloqué les nouvelles mesures de sanctions imposées à Israël.

Caspar Veldkamp, image d’archives

M. Veldkamp a reconnu que le gouvernement avait déjà pris des mesures positives, mais il a expliqué : « J’ai senti une résistance au sein du cabinet contre de nouvelles mesures en raison de ce qui se passe actuellement dans la ville de Gaza et en Cisjordanie occupée ».

« Je me trouve dans l‘incapacité de mettre en œuvre des mesures supplémentaires significatives pour accroître la pression sur Israël », a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse. Il s’est senti « contraint » sur cette question vitale, a expliqué M. Veldmamp.

Bloomberg observe que M. Veldkamp « s’est heurté à la résistance de certains membres de la coalition intérimaire qui dirige les Pays-Bas depuis l’effondrement du gouvernement en juin ».

Plus de vingt pays, dont de nombreux pays européens et les Pays-Bas, ont signé cette semaine une déclaration commune condamnant l’approbation par Israël d’un important projet de colonisation en Cisjordanie, le qualifiant d' »inacceptable et contraire au droit international ». Toutefois, M. Veldkamp et certains membres du Parlement ont souhaité aller au-delà de simples actes symboliques.

Parallèlement à la situation aux États-Unis, la droite néerlandaise commence à se diviser sur Israël, car de plus en plus de conservateurs, et surtout de jeunes, commencent à remettre en question le soutien constant de leur gouvernement à Israël, ou du moins le manque de responsabilité en ce qui concerne les actions de Tel-Aviv.

Le paysage politique de droite aux Pays-Bas a toujours soutenu Israël. Mais le changement est illustré par des partis comme le Forum pour la démocratie (FvD), qui ont mené les critiques les plus virulentes à l’égard d’Israël – et de la droite. Bien que sa création soit relativement récente (2015), le dirigeant et fondateur du parti, Thierry Baudet, a déclaré à ZeroHedge que le FvD – bien qu’il ne dispose actuellement que d’une poignée de sièges au parlement – est le plus grand parti en termes d’adhérents aux Pays-Bas.

Le député Baudet a déjà pris la parole au parlement pour dire des vérités qui dérangent, et a clairement exprimé sa position selon laquelle ce que fait le gouvernement israélien à Gaza va trop loin :

« Tous les Pays-Bas se demandaient pourquoi le gouvernement était tombé. J’avais déjà soulevé la question le 4 juin de l’année dernière : le gouvernement est-il tombé à cause de Gaza et non à cause de l’immigration ? s’est interrogé M. Baudet.

M. Baudet a poursuivi dans son discours au Parlement cet été : « Se pourrait-il que Geert Wilders [qui a démissionné en juin, entraînant son parti hors du gouvernement et renversant la coalition au pouvoir] ait prévu l’affrontement d’aujourd’hui, dans lequel il serait inévitablement confronté à l’opposition d’une majorité de la Chambre pour qui expulser, tuer ou affamer toute la bande de Gaza irait trop loin ?« 

En effet, la question est devenue de plus en plus brûlante, d’autant plus que vendredi, l’ONU a déclaré l’état de famine dans certaines parties de la bande de Gaza, avant les élections générales du 29 octobre.

Le parti néerlandais d’extrême droite Forum pour la démocratie a noué des relations avec des responsables de l’administration Trump, ainsi qu’avec des mouvements anti-israéliens de tendance conservatrice/libertaire aux États-Unis….

La division au sein du parlement néerlandais et du gouvernement intérimaire ne fera que s’accentuer d’ici là, et pourrait se traduire par la victoire de partis critiques à l’égard d’Israël et de mouvements tels que le FvD, qui obtiendraient beaucoup plus de sièges.

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Quelques-unes des dernières déclarations du chef du parti FvD, Thierry Baudet, devant le parlement (auto-dubbing) :

« La destruction complète de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie sont moralement inacceptables, inacceptables d’un point de vue humanitaire et, de plus, désastreuses pour toutes les parties concernées : pour les Palestiniens, pour l’Europe et pour les Israéliens eux-mêmes. C’est pourquoi la FVD (Fondation pour la liberté et la démocratie) soutient les sanctions contre le Hamas et le gouvernement Netanyahou« , a déclaré le député.

Zero Hedge