
Réponses du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aux questions de l’émission télévisée « Moscou. Kremlin. Poutine ».
Question : Les mêmes pays occidentaux qui ont récemment déclaré qu’ils ne mèneraient aucune négociation avec le régime de Poutine, avec la Russie, affirment aujourd’hui que si les négociations n’ont pas lieu ou si leurs résultats ne leur conviennent pas, ils imposeront à nouveau des sanctions contre la Russie. Pouvez-vous commenter cette déclaration ?
Sergueï Lavrov : Ils cherchent simplement une raison pour empêcher les négociations d’avoir lieu, tout en essayant de rejeter la responsabilité sur les autres, principalement sur Volodymyr Zelensky, qui continue obstinément à poser des conditions et à exiger une rencontre immédiate avec le président Vladimir Poutine, quelles que soient les circonstances.
Il s’agit d’une tentative visant à perturber le processus lancé par le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump, qui a donné des résultats constructifs. Nous espérons que ces tentatives échoueront.
Question : Quel genre de rhétorique est-ce lorsque le président français Emmanuel Macron nous qualifie de « cannibales » et de « prédateurs » ?
Sergey Lavrov : Je ne sais pas. Les gens sont différents, ils ont des cultures différentes. Je ne ferai même pas de commentaire. Je ne peux qu’espérer qu’il se sente mal à l’aise face à de telles déclarations lorsqu’il y réfléchit.
Question : Vladimir Zelensky a déclaré que seule la langue ukrainienne serait conservée dans le cadre d’éventuels accords de paix, et non le russe.
Sergueï Lavrov : Non, pour être précis, il a dit que le russe ne serait pas une langue officielle. Cependant, personne n’insiste sur ce point. La première étape – qui ne dépend pas des souhaits de Vladimir Zelensky ou de quiconque – doit être l’abrogation de toutes les lois qui, en violation flagrante de la Charte des Nations unies, ont interdit la langue russe et l’Église orthodoxe ukrainienne canonique. Zelensky tente de détourner l’attention de cette question fondamentale. Mais il n’y parviendra pas.