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Une émissaire américaine, Morgan Ortagus, a affirmé mardi à Beyrouth que les autorités libanaises devaient à présent traduire « en actes » leur décision de désarmer le Hezbollah pro-iranien.

Belga

U.S. deputy special envoy for Middle East peace Morgan Ortagus speaks during a press conference after she and other U.S. senators met with the Lebanese President Joseph Aoun, at the presidential palace in Baabda, east of Beirut, Lebanon, Tuesday, Aug. 26, 2025. (AP Photo/Hussein Malla)
Les États-Unis veulent des actes concernant le désarmement du Hezbollah, selon une émissaire The Associated Press.

Sous pression des États-Unis et face aux craintes d’une intensification des attaques israéliennes, le gouvernement libanais a chargé le 5 août l’armée de préparer un plan visant à désarmer d’ici fin 2025 ce mouvement, fondé et financé par l’Iran, ennemi juré d’Israël.

« Nous avons tous été fortement encouragés par la décision historique du gouvernement il y a quelques semaines, mais maintenant il ne s’agit plus de mots, il s’agit d’actes », a déclaré Mme Ortagus.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est, lui, dit prêt lundi à une réduction « progressive » des troupes israéliennes au Liban si le gouvernement concrétisait son plan de désarmer le Hezbollah.

« Israël est prêt à avancer pas à pas, cela pourrait être de petits pas (..) , des pas de bébé, mais ils sont prêts à avancer étape par étape avec ce gouvernement », a ajouté Mme Ortagus. « Donc, à chaque pas que fera le gouvernement libanais, nous encouragerons le gouvernement israélien à faire de même ».

L’émissaire américain Tom Barrack, qui faisait partie de la délégation en visite à Beyrouth, a souligné pour sa part que l’armée libanaise et le gouvernement devaient présenter à la fin du mois un plan concret pour le désarmement de la formation chiite, qui est sortie affaiblie fin novembre de sa dernière guerre avec Israël.

« Ce qu’Israël a dit, ce qui est historique, c’est que nous ne voulons pas occuper le Liban », a-t-il ajouté, expliquant que les responsables israéliens attendaient de « voir quel est le plan pour réellement désarmer le Hezbollah ».

Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a toutefois réaffirmé lundi le refus de son parti d’abandonner ses armes.