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Une émissaire américaine, Morgan Ortagus, a affirmé mardi à Beyrouth que les autorités libanaises devaient à présent traduire « en actes » leur décision de désarmer le Hezbollah pro-iranien.
Belga

Sous pression des États-Unis et face aux craintes d’une intensification des attaques israéliennes, le gouvernement libanais a chargé le 5 août l’armée de préparer un plan visant à désarmer d’ici fin 2025 ce mouvement, fondé et financé par l’Iran, ennemi juré d’Israël.
« Nous avons tous été fortement encouragés par la décision historique du gouvernement il y a quelques semaines, mais maintenant il ne s’agit plus de mots, il s’agit d’actes », a déclaré Mme Ortagus.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est, lui, dit prêt lundi à une réduction « progressive » des troupes israéliennes au Liban si le gouvernement concrétisait son plan de désarmer le Hezbollah.
« Israël est prêt à avancer pas à pas, cela pourrait être de petits pas (..) , des pas de bébé, mais ils sont prêts à avancer étape par étape avec ce gouvernement », a ajouté Mme Ortagus. « Donc, à chaque pas que fera le gouvernement libanais, nous encouragerons le gouvernement israélien à faire de même ».
L’émissaire américain Tom Barrack, qui faisait partie de la délégation en visite à Beyrouth, a souligné pour sa part que l’armée libanaise et le gouvernement devaient présenter à la fin du mois un plan concret pour le désarmement de la formation chiite, qui est sortie affaiblie fin novembre de sa dernière guerre avec Israël.
« Ce qu’Israël a dit, ce qui est historique, c’est que nous ne voulons pas occuper le Liban », a-t-il ajouté, expliquant que les responsables israéliens attendaient de « voir quel est le plan pour réellement désarmer le Hezbollah ».
Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a toutefois réaffirmé lundi le refus de son parti d’abandonner ses armes.