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250 législateurs américains ont été conviés ou plutôt “convoqués” en Israël où ils ont fait preuve d’une soumission digne des esclaves les plus serviles de l’Antiquité.
Le soutien bipartisan US des participants à la conférence “50 États, un seul Israël” vise à montrer au monde entier qu’Israël n’est pas isolé et qu’il est soutenu par les États-Unis d’Amérique. Cependant, les images de cet événement rappellent paradoxalement celle d’un dystopie d’un film de politique-fiction confirmant de vieilles thèses qualifiées de conspirationnistes.
Les législateurs US ont été accueillis par un “Bienvenue à Jérusalem, la capitale éternelle d’Israël”. Dans un monde dont l’essence est le changement permanent, absolument rien n’est éternel, encore moins tous ces éphémères États, créations très récentes dans l’histoire humaine, dont les contours, la nature et l’avenir semblent très incertains à terme.
Il y a un réel problème en Israël. On assiste actuellement à la fin tumultueuse de l’idéologie sioniste que refusent ses partisans les plus fanatiques. Le judaïsme a été traversé par de nombreuses sectes hérétiques ou non orthodoxes depuis trois millénaires mais celle du sionisme semble être l’une des plus susceptibles au nihilisme et aux excès, d’autant plus que cette idéologie se revendique tacitement de courants de pensée et d’action ayant influé de manière néfastes sur l’histoire de l’humanité depuis le fanatisme des Sicarii et le jusqu’au boutisme suicidaire des Zélotes jusqu’aux orgies sanglantes et dilutives des bolchéviques et spartakistes en Russie et en Allemagne pour se limiter à l’espace géopolitique dans lequel est née cette idéologie vers la fin du 19e siècle (bien que son fondateur Theodor Herzl, un Austro-hongrois, était loin d’imaginer les dérivés de ce mouvement).
Existe-il une alternative au sionisme en Israël? L’israélisme semble aussi néfaste que ne le sont les idéologies nationalistes en Europe et depuis récemment et contre toute logique, les pays d’Amérique du Nord fondées entièrement sur l’immigration de masse. L’effondrement du sionisme exige un effort de réflexion que personne en Israël ne semble prêt à soutenir d’autant plus que l’ambiance et la perception générale, partagée avec la diaspora juive à travers le monde est celle d’une menace existentielle au seul État juif de la planète. La guerre de Gaza s’est transformée en génocide et à minima en une guerre aussi hideuse qu’atroce entraînant la destruction de l’image d’Israël dans le monde. La secte fanatique autour de Netanyahou s’est entièrement basée sur les puissants relais aux États-Unis, véritables garants de la survie israélienne. Si la caste politique US soutient Israël, ce n’est pas le cas des populations et notamment ceux que l’on appelle la génération Z, désabusée par la mort du système politique US et la fin du mythe bipartisan, lequel était une sorte de brouillard du magicien d’Oz pour cacher un État totalitaire et militariste profondément prédateur aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. D’où l’enjeu des “influenceurs” politiques et sociétaux du net suivis par les jeunes générations. L’assassinat en public et devant caméras de l’influenceur Charlie Kirke (que nous ne connaissions pas vu que l’on appartient à une génération qui n’a jamais fondé ses opinions politiques et encore moins puisé l’information des réseaux sociaux) est un cas d’école classique remis dans un contexte postmoderne. Son remplacement de suite par des agents prébendés et patentés de la Hasbara laisse très peu de doutes sur les commanditaires de son exécution publique.
“50 États, un seul Israël” est un titre assez mal inspiré et même provocateur pour un citoyen US moyen broyé par la machine et rendu inaudible par un immense flot d’information. La nature de l’Alliance entre les États-Unis et Israël sont non seulement plus complexes que tout ce qui a été écris à ce sujet mais très étranges. Les rites de soumission volontaires ou pas du Secrétaire d’État Marco Rubio, un descendant de réfugiés cubains pro-Batista, nous laissent perplexes et il faudra aux politologues et aux spécialistes des relations internationales de nouveaux concepts pour tenter d’interpréter ces images que des esprits “conspirationnistes” avaient anticipé dans le détail dès la fin des années 1960. Inutile de s’étaler sur ces images devant le mur dit des lamentations ou dans les tunnels souterrains sous la Mosquée du Dôme, lesquelles confortent les pires conjectures sur le lien entre franc-maçonnerie, sionisme et revendication hégémonique universelle d’une secte criant à la persécution à chaque entrave en travers de ses objectifs. Nous sommes devant un problème sérieux et réel. Netanyahou n’hésite plus à abuser d’une sorte de novlangue de 1984 en assignant des missions de bombardements aériens aux “démocraties avancées” (va falloir trouver ce que veulent dire ces termes). Le système politique US est mort et semble incapable aussi bien de se régénérer que de se perpétuer autrement que par la force, la fabrique de la division et la coercition. Reste la dimension messianique et eschatologique. Israël est pris en otage par des messianistes eschatologiques voulant forcer la main de Dieu pour qu’apparaisse le royaume d’Israël tant attendu afin d’accélérer la fin des temps. Le système financier mondial est en mode de fonctionnement sans issue et beaucoup sont tentés par un grand reset et c’est le point de convergence des deux courants.
Tout ceci est fort inquiétant. L’arsenal nucléaire US ne cesse d’être miniaturisé et renforcé qualitativelent et quantitativent depuis 2018 et Israël mène actuellement un programme nucléaire militaire agressif visant à augmenter de façon significative le nombre de têtes nucléaires à sa disposition. Pour Netanyahou, Israël devrait se transformer en une “nouvelle Sparte” et l’option Samson, oubliée par certains pays européens alliés, est susceptible d’être appliquée par proxy ou pas. Le monde doit-il laisser des armes nucléaires entre les mains d’une secte nihiliste? La réponse à cette question est dans l’équation Israël 51e État des États-Unis mais le gouvernement israélien refuse absolument d’être partie d’un tout qui devrait être soumis à l’agenda sous-jacent du grand Israël. La nuance est de taille et semble échapper à beaucoup d’analystes. C’est la route vers la destruction. Les paravents, les faux semblants et les narratifs de diversions ne servent plus à rien. Le nihilisme vaincra envers et contre tout. Ce qui ce passe actuellement dans le monde dépasse tous les scénarii catastrophe. En tant qu’analystes, on a toujours tenté d’échapper à ces grilles de lecture mais force est de constater que le gouvernement Netanyahou a réussi une prédiction auto-réalisatrice pessimiste même en cas d’achèvements de tous les objectifs réels du sionsime en emportant avec lui, dans sa vision eschatologique, les États-Unis en tant que première puissance mondiale.