Extraits du discours d’Emmanuel Macron à la tribune de l’ONU
« Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. Le temps est venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir ».
« C’est pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui. Nous ne pouvons plus attendre »
« En 1947, cette assemblée décidait du partage de la Palestine mandataire entre deux États, l’un juif et l’autre arabe, et reconnaissait ainsi le droit de chacun à l’autodétermination ».
« La communauté internationale consacrait là l’État d’Israël, accomplissant le destin de ce peuple, poursuit-il. Enfin, après des millénaires d’errance et de persécutions, et qui fut fondée là une si belle démocratie. La promesse d’un État arabe, elle reste jusqu’à ce jour inachevée. »
« la vérité est que nous portons la responsabilité collective d’avoir failli jusqu’ici à bâtir une paix juste et durable au Proche-Orient. C’est l’évidence même qui s’est imposée à nous le 7 octobre 2023 ».
« Rien ne justifie plus la poursuite de la guerre à Gaza. Rien. Tout commande au contraire d’y mettre un terme définitif. Maintenant, à défaut de l’avoir fait plus tôt, pour sauver des vies, les vies des otages israéliens encore détenus dans des conditions atroces, les vies de centaines de milliers de civils palestiniens accablés par la faim, la souffrance, la peur de mourir, le deuil de leurs proches. »
« Depuis désormais près de deux ans, c’est bien la négation de l’humanité de l’autre et le sacrifice de la vie humaine qui prévalent. Nous le disons depuis le premier jour de la guerre à Gaza : une vie vaut une vie. »
« La France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine », déclare Emmanuel Macron au cours de son discours à la tribune de l’ONU
« Cette reconnaissance est une manière d’affirmer que le peuple palestinien n’est pas un peuple en trop. Qu’il est au contraire ce peuple qui ne dit jamais adieu à rien . La reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien n’enlève rien aux droits du peuple israélien que la France a soutenu dès le premier jour.Précisément car nous sommes convaincus que cette reconnaissance est la solution qui seule permettra la paix pour Israël. »
« Israéliens et Palestiniens vivent dans une solitude jumelle » : « Solitude des Israéliens après le cauchemar historique du 7 octobre 2023 » et « solitude des Palestiniens à bout de force dans cette guerre sans fin ». « Le temps est venu car le pire peut advenir ». « ouvrir ce chemin de paix ».
« Il est à craindre que les accords d’Abraham ou de Camp David soient remis en cause par l’action d’Israël et que la paix devienne impossible pour longtemps au Moyen-Orient. Il pèse donc sur nous une responsabilité historique. Nous devons tout faire pour préserver la possibilité même d’une solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité. »
« déclencher une mécanique de paix répondant aux besoins de chacun ». « le premier temps » de ce plan de paix et de sécurité est celui de « l’urgence absolue, celle de coupler la libération des 48 otages et la fin des opérations militaires sur tout le territoire de Gaza ».
« les efforts du Qatar, de l’Égypte et des Etats-Unis pour y parvenir » et demande « à Israël de ne plus rien faire qui entrave leur aboutissement ».
« Le Hamas a été vaincu sur le plan militaire par la neutralisation de ses chefs et de ses décideurs, juge-t-il. Il doit l’être sur le plan politique pour être véritablement démantelé dès lors que le cessez-le-feu aura été agréé. » Il convient d’un « effort massif » à « produire collectivement pour porter secours à la population de Gaza ». « Je remercie l’Égypte et la Jordanie de leur engagement ici et rappelle à Israël l’obligation absolue qui est la sienne de faciliter l’accès humanitaire à Gaza pour aider une population aujourd’hui démunie de tout ».
Après « le premier temps », celui du plan de paix, « le deuxième temps est celui de la stabilisation et de la reconstruction à Gaza ». « Une administration de transition intégrant l’Autorité palestinienne, la jeunesse palestinienne, accompagnée de forces de sécurité dont nous accélérons la formation, aura le monopole de la sécurité à Gaza. Elle mettra en œuvre le démantèlement et le désarmement du Hamas, avec le soutien des partenaires internationaux et les moyens qui seront nécessaires à cette mission difficile ».
« La France est prête à contribuer à une mission internationale de stabilisation et à soutenir, avec ses partenaires européens, la formation et l’équipement des forces de sécurité palestiniennes ».
« Il reviendra aussi à l’État de Palestine d’offrir à son peuple un cadre d’expression démocratique renouvelé et sécurisé. »