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TÉHÉRAN (Tasnim) – La commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien est parvenue à une conclusion sur un plan final pour le retrait de l’Iran du TNP en réponse à l’initiative européenne de rétablissement des sanctions, mais aucune décision n’a encore été prise par le pouvoir législatif, a déclaré un porte-parole.

Dans une interview accordée à Tasnim, Ebrahim Rezaei a déclaré qu’en réaction aux actions illégales de la troïka européenne qui a déclenché le mécanisme de rétablissement des sanctions prévues dans l’accord nucléaire de 2015, de nombreux membres du Parlement ont proposé le retrait du TNP, avec environ 15 projets de plans soumis à ce jour.

Il a précisé que bien que la commission ait finalisé un plan, celui-ci n’a pas encore été inscrit à l’ordre du jour du Parlement.

Selon le projet proposé, si le mécanisme de rétablissement est activé, le gouvernement iranien serait tenu d’informer officiellement le Conseil des gouverneurs de l’AIEA de son retrait du Traité de non-prolifération nucléaire, a-t-il déclaré.

Le porte-parole a souligné que dans les circonstances actuelles, l’Iran n’avait aucune raison de rester dans le TNP. Il a fait valoir que si le TNP et les statuts de l’AIEA obligent l’agence à aider l’Iran à développer son industrie et sa technologie nucléaires, ce soutien n’a pas été fourni.

L’Iran s’est soumis à des inspections approfondies afin de prouver la nature pacifique de son programme nucléaire, mais l’AIEA n’a pas rempli ses obligations, créant ainsi les conditions utilisées comme prétexte pour attaquer l’Iran, a-t-il ajouté. « Nous n’avons tiré aucun avantage de notre adhésion au TNP ni de notre coopération avec l’AIEA et ne voyons donc aucune raison de continuer », a-t-il déclaré.

Concernant les déclarations du président iranien Masoud Pezeshkian, en tant que chef du Conseil suprême de sécurité nationale, selon lesquelles l’Iran ne quittera pas le TNP, M. Rezaei a souligné que le Parlement est indépendant.

« Le retrait du TNP nécessite un consensus national. Les représentants de la nation iranienne se sont réunis au Parlement, et non au sein du gouvernement, et le président ne peut imposer son opinion au Parlement », a-t-il ajouté.