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Bahreïn, contre Gaza, Contre l'Iran, Emirats arabes unis, Israël, l'Arabie saoudite, l'Égypte, la Jordanie, Le Qatar, Les collabos
Des responsables militaires israéliens et arabes se sont réunis pour des réunions et des formations, facilitées par le Commandement central américain, sur les menaces régionales, l’Iran et les tunnels souterrains.

Alors même que les principaux États arabes condamnaient la guerre dans la bande de Gaza, ils renforçaient discrètement leur coopération en matière de sécurité avec l’armée israélienne, comme le révèlent des documents américains divulgués. Ces liens militaires ont été mis à mal après la frappe aérienne israélienne au Qatar en septembre, mais pourraient désormais jouer un rôle clé dans la supervision du cessez-le-feu naissant à Gaza.
Des documents militaires américains divulgués ont révélé l’existence d’un partenariat secret en matière de sécurité entre Israël et six États arabes clés, à savoir le Qatar, Bahreïn, l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, forgé sous la direction du Commandement central américain, alors même que ces pays condamnaient publiquement la guerre menée par Israël contre Gaza.
En coulisses, les parties ont tenu pendant des années des réunions secrètes et des entraînements conjoints à Bahreïn, en Égypte, en Jordanie, au Qatar et aux États-Unis, axés sur la lutte contre l’Iran et la guerre des tunnels souterrains utilisée par le Hamas et d’autres factions de la résistance à Gaza.
Ce partenariat, connu sous le nom de « Regional Security Construct » (structure de sécurité régionale), a débuté en 2022 et s’est discrètement étendu jusqu’en 2025, reliant les pays entre eux au sein d’un réseau de défense aérienne commun destiné à surveiller les missiles et les drones iraniens.
Les fichiers divulgués révèlent également les projets américains de création d’un « Combined Middle East Cyber Center » (centre cybernétique combiné pour le Moyen-Orient) et d’un « Information Fusion Center » (centre de fusion de l’information) afin d’intégrer davantage les capacités de sécurité israéliennes et arabes. Il s’agissait également d’intégrer des partenaires à un système de chat sécurisé géré par les États-Unis, de diffuser des renseignements et du matériel opérationnel via le « réseau Five Eyes » (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne et États-Unis), de partager des données radar et des données de capteurs afin de dresser un tableau régional commun, et de coordonner les opérations d’information afin de saper le discours de l’Iran en tant que protecteur régional des Palestiniens tout en promouvant le discours des partenaires sur la prospérité et la coopération.
Cette alliance secrète a été bouleversée après la frappe aérienne israélienne du 9 septembre sur Doha visant les dirigeants du Hamas. Netanyahu a ensuite présenté ses excuses au Qatar sous la pression de Washington, mais l’incident a révélé la fragilité de la coopération. Les systèmes radar américains n’avaient pas détecté la frappe israélienne car ils étaient concentrés sur l’Iran, une révélation qui a renforcé la méfiance des partenaires arabes.
Alors que les dirigeants arabes, notamment ceux de l’Égypte, de la Jordanie, du Qatar et de l’Arabie saoudite, ont publiquement dénoncé la campagne israélienne à Gaza comme étant « génocidaire », leurs armées travaillaient simultanément avec Israël et les États-Unis à l’élaboration d’un plan de sécurité lié au plan de cessez-le-feu de Trump, qui prévoit la participation des pays arabes aux arrangements de sécurité d’après-guerre à Gaza. Environ 200 soldats américains devraient être déployés en Israël pour soutenir l’accord de cessez-le-feu, et plusieurs États arabes concernés devraient également fournir des forces.