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par Caitlin Johnstone

Les hauts responsables israéliens déclarent ouvertement leur intention de mettre fin au cessez-le-feu à Gaza après avoir récupéré leurs otages.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, a publié un tweet en hébreu qui se traduit comme suit :

« Le grand défi d’Israël après la phase de restitution des otages sera la destruction de tous les tunnels terroristes du Hamas à Gaza, directement par l’armée israélienne et par le biais du mécanisme international qui sera mis en place sous la direction et la supervision des États-Unis. C’est là l’importance première de la mise en œuvre du principe convenu de démilitarisation de Gaza et de neutralisation des armes du Hamas. J’ai donné instruction à l’armée israélienne de se préparer à mener à bien cette mission. »

Le Hamas n’a accepté aucune démilitarisation ni destruction de ses tunnels. Il n’y a aucun moyen de démilitariser Gaza et de neutraliser les armes du Hamas contre leur volonté sans poursuivre la guerre, ce qu’Israël a démontré ne pas pouvoir faire sans tuer un nombre effarant de civils.

Les commentaires de Katz font écho aux déclarations publiques du Premier ministre Netanyahu, qui a déclaré dans un discours télévisé vendredi que « le Hamas sera désarmé et Gaza sera démilitarisée », et que si le Hamas ne désarme pas volontairement, « cela sera fait par la force ».

Dans une autre déclaration, Netanyahu a déclaré : « Nous avons remporté des victoires considérables, mais la campagne n’est pas terminée ; une partie de nos ennemis tente de se rétablir ».

Le média israélien YNet rapporte qu’Israël prévoit de reprendre son blocus et d’empêcher la reconstruction si tous les corps des prisonniers décédés ne sont pas restitués, alors qu’Israël sait déjà que le Hamas ne sera probablement pas en mesure de localiser tous les corps des prisonniers israéliens décédés en raison de l’intensité des bombardements israéliens au cours des deux dernières années.

« Si le Hamas ne coopère pas au processus de restitution et qu’Israël soupçonne qu’il cache délibérément les corps afin de les conserver comme monnaie d’échange, il devrait lui imposer une série de sanctions, notamment en empêchant la reconstruction de la bande de Gaza, l’entrée de caravanes, l’ouverture de boulangeries et l’entrée d’équipements civils », rapporte Ynet.

Dans un article récent intitulé « Israël estime que le Hamas pourrait ne pas être en mesure de restituer tous les corps des otages restants », CNN rapporte que « selon certaines sources, le gouvernement israélien serait conscient que le Hamas pourrait ne pas connaître l’emplacement des corps de certains des 28 otages décédés restants, ou être incapable de les récupérer ».

Comme le souligne Shaiel Ben-Ephraim dans  , ces deux informations semblent indiquer qu’Israël prévoit d’utiliser les corps non restitués comme prétexte pour rompre le cessez-le-feu.

Il est peut-être intéressant de noter que les préparatifs ouverts d’Israël pour reprendre l’offensive à Gaza contredisent directement les déclarations du président des États-Unis.

Interrogé par la presse sur le refus de Netanyahu de déclarer que la « guerre » à Gaza était terminée, Trump a déclaré avec force : « La guerre est terminée. La guerre est terminée, d’accord ? Vous comprenez cela ? »

 , l’assistant de Trump, a laissé entendre (sans le dire ouvertement) qu’il avait reçu des « garanties verbales » d’Israël que les violences ne reprendraient pas.

Nous avons donc d’un côté des responsables israéliens qui déclarent ouvertement et explicitement que les attaques contre Gaza ne sont pas terminées, et de l’autre le président américain qui affirme le contraire. Il est rare de voir ces deux gouvernements se contredire aussi directement avec des positions mutuellement exclusives, qui seront nécessairement confirmées ou infirmées par les événements à venir.

Je suppose donc que nous sommes sur le point de découvrir qui a finalement été responsable du génocide de Gaza pendant tout ce temps.

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