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Réunies au Caire, les factions ont salué le rôle central de l’Egypte qui a « empêché une tentative de nettoyage ethnique à Gaza ».

Le Caire accueille depuis le 23 octobre les principales factions palestiniennes avec l’objectif de dégager un consensus indispensable à l’application de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le Général de division Hassan Rachad, chef des Renseignements généraux égyptiens a réaffirmé l’engagement du Caire à soutenir l’unité palestinienne.
La deuxième phase du plan Trump sur la cessation de la guerre à Gaza prévoit le désarmement du Hamas et la formation d’un comité palestinien non politisé pour gouverner Gaza, qui sera responsable de la gestion des services publics et municipaux dans l’enclave. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, il sera placé sous la supervision d’un nouvel organe international appelé le « Conseil de la Paix », que Trump est censé présider.
Houssam Badran, membre du Bureau politique du Hamas, a déclaré que la réunion des factions palestiniennes au Caire a pour objectif de suivre l’application de l’accord de Charm Al-Cheikh, affirmant la sérieuse détermination du mouvement à avancer dans l’application de l’accord. Dans une interview exclusive accordée à Al-Qahera News, Badran a souligné qu’il « existe un consensus entre les factions palestiniennes sur l’application de l’accord de cessez-le-feu à Gaza », et ce dans l’intérêt du peuple palestinien.
Les factions saluent les efforts de l’Egypte
Le Secrétaire général de l’Initiative Nationale Palestinienne, Mustafa Bargouthi, a vivement salué lors d’une intervention sur la chaine d’information Al Qahera News « le rôle central de l’Egypte qui a empêché une tentative de nettoyage ethnique à Gaza et qui a rassemblé les factions palestiniennes afin de parvenir à une vision commune sur l’après-guerre ».
Fahd Souleiman, secrétaire général du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine, qualifie pour sa part les réunions du Caire « d’évolution positive à tous les égards ». Il souligne que l’Egypte jouera un rôle essentiel dans la reconstruction de Gaza. « Il existe un consensus palestinien sur la nécessité de respecter les clauses de l’accord qui répond à l’intérêt national. La reconstruction de Gaza n’est pas l’apanage d’une partie spécifique, mais plutôt une mission nationale inclusive », affirmé Souleiman.
Samir Masharawi, du Courant de la Réforme Démocratique, a rappelé que l’Égypte a historiquement protégé les Palestiniens de l’expulsion, insistant sur les trois fondements des discussions à savoir garantir la fin définitive de la guerre, lancer la reconstruction rapidement, et aider les médiateurs à faire aboutir le plan Trump.
Ziad Al-Nakhalah, Secrétaire général du Jihad Islamique, a indiqué que les factions palestiniennes réunies au Caire sont parvenues à s’entendre sur la fin de la guerre. « Notre mouvement s’est engagé à cesser les hostilités tant qu’Israël s’y engage », a-t-il affirmé. Dans un entretien avec Al-Qahera News, Al-Nakhalah a précisé que la consolidation du cessez-le-feu à Gaza dépend de l’engagement des deux parties, palestinienne et israélienne. Il a mis en lumière les efforts du Caire pour obtenir un arrêt permanent de la guerre à Gaza afin de pouvoir entamer les étapes restantes de l’accord.
Alors que la première phase du cessez-le-feu, entrée en vigueur le 10 octobre, demeure fragile face aux violations israéliennes, l’Egypte intensifie ses contacts avec Washington pour consolider la trêve. Le Caire se prépare à organiser une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza durant la seconde moitié de novembre.
Tenu les 13 et 14 octobre, le Sommet de Charm Al-Cheikh avait réuni une trentaine d’acteurs régionaux et internationaux pour tenter de parvenir à une solution globale de la crise à Gaza. Le sommet a souligné l’impératif d’appliquer le plan détaillé publié par la Maison Blanche le 29 septembre, qui conjugue cessez-le-feu, reconstruction et horizon politique.