Étiquettes

, ,

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez s’est une nouvelle fois exprimé ce jeudi sur la crise entre l’Algérie et la France, et ce, au lendemain de la libération de Sansal.

Rafik Tadjer

Crise France – Algérie : Laurent Nuñez enfonce Bruno Retailleau
Laurent Nuñez a une nouvelle fois critiqué la méthode de Bruno Retailleau avec l’Algérie / Source : Facebook Laurent Nunez Officiel pour TSA

Au lendemain de la libération de Boualem Sansal qui a été gracié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les nuages se dissipent peu à peu dans le ciel des relations franco-algériennes. L’occasion pour Paris de redéfinir ses priorités et pour Laurent Nuñez de vanter sa méthode et d’enfoncer Bruno Retailleau.

Les signes d’un début de dégel se multiplient. Après la main tendue hier par le président français Emmanuel Macron à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l’Intérieur français Laurent Nuñez a affiché ce jeudi 13 novembre sa disponibilité à se rendre en Algérie pour y relancer la coopération sécuritaire entre les deux pays, quasiment à l’arrêt depuis plusieurs mois.

Laurent Nuñez veut réenclencher la coopération sécuritaire avec l’Algérie

« La probabilité que je me rende en Algérie est très forte. On va réengager les canaux sécuritaires. À un moment, il faut que les deux ministres se parlent, on engage des discussions plus stratégiques, on définit les thématiques sur lesquelles on veut réenclencher. On n’a plus de contacts sécuritaires avec l’Algérie […] Ce dialogue sécuritaire est important pour la sécurité de nos concitoyens », a déclaré le successeur de Bruno Retailleau sur BFMTV, en rappelant qu’il a reçu une invitation de son homologue algérien.

Cette reprise de la coopération sécuritaire entre les deux pays signifie le retour à Alger des 12 agents français liés au ministère de l’Intérieur qui ont été expulsés par l’Algérie en avril dernier, en représailles à l’arrestation d’un agent consulaire algérien à Paris.

Même s’il n’a avancé aucune date, sa visite semble actée. « Je m’y rendrai. À un moment, il faut que les deux ministres se parlent », a-t-il dit.

Laurent Nuñez a rappelé que la France « n’a plus de contact avec l’Algérie ». « La Direction générale de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale et la Direction générale de la Sécurité intérieure n’ont plus d’échanges opérationnels » avec leurs homologues algériennes, a-t-il précisé. Ce blocage est la conséquence du bras de fer engagé par son prédécesseur Bruno Retailleau dès son arrivée à Place Beauvau en septembre 2024.

« Le bras de fer ne fonctionne pas »

Le départ du président des Républicains du ministère de l’Intérieur lors du remaniement ministériel opéré début octobre et les signaux d’apaisement envoyés par son successeur ont provoqué une détente dans les relations entre les deux pays.

Laurent Nuñez a une nouvelle fois critiqué la méthode de Bruno Retailleau avec l’Algérie. « La stratégie du bras de fer ne fonctionne pas », a-t-il assené en soulignant que la France a « beaucoup de choses à demander à l’Algérie, notamment en ce qui concerne le canal sécuritaire ».

Laurent Nuñez, qui est né en Algérie de parents pieds-noirs, a estimé que le « geste d’humanité » du président Tebboune envers Boualem Sansal est une « preuve que la reprise de dialogue fonctionne. »

Sur l’affaire de Christophe Gleizes qui a été condamné à sept ans de prison en Algérie, Laurent Nuñez a indiqué que la France poursuivait les efforts diplomatiques pour obtenir sa libération.

TSA