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Les informations faisant état d’une possible rencontre entre les États-Unis et le Hamas suscitent l’inquiétude en « Israël », alors que les tensions montent autour de la volonté de Washington de mettre en œuvre la prochaine phase du plan « New Gaza » soutenu par les États-Unis.
Des sources politiques israéliennes ont fait part de leur inquiétude face à ce qu’elles décrivent comme un « rapprochement » croissant entre l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et le mouvement de résistance palestinien Hamas, alors que des informations font état d’une rencontre prévue entre Witkoff et le haut responsable du Hamas Khalil al-Hayya.
Dans ce contexte, la chaîne israélienne Channel 13 a rapporté samedi que Washington faisait pression pour la mise en œuvre de la prochaine phase du plan « New Gaza » soutenu par les États-Unis.
Le reportage ajoute que des désaccords majeurs sont apparus entre « Israël » et les États-Unis concernant la voie à suivre pour mettre en œuvre l’accord.
Cela intervient alors que CNN a rapporté samedi, citant deux sources israéliennes, que l’administration Trump fait pression sur « Israël » pour qu’il réalise des progrès tangibles vers une solution politique viable. Selon le reportage, l’envoyé américain Jared Kushner, gendre du président américain, a soulevé la question directement avec Benjamin Netanyahu lors de réunions en début de semaine.
« Les Américains veulent passer à la phase suivante et clore le dossier des prisonniers de Rafah », a déclaré l’une des sources.
Witkoff se prépare à une éventuelle rencontre avec Al-Hayya du Hamas : NYT
Le New York Times a rapporté vendredi que l’envoyé spécial américain Steve Witkoff se préparait à une éventuelle rencontre avec le négociateur du Hamas Khalil al-Hayya, selon des personnes informées des discussions.
Des personnes proches de l’organisation du voyage de Witkoff ont déclaré au journal que « la date exacte de la rencontre n’avait pas encore été fixée », précisant que le calendrier restait incertain et qu’« il était encore possible que les plans changent ».
Cette rencontre serait une initiative diplomatique inhabituelle pour Washington, qui n’entretient pas de relations officielles avec le Hamas. Cependant, les sources citées par le Times ont déclaré que M. Witkoff « devrait bientôt rencontrer le négociateur en chef du mouvement palestinien Hamas, Khalil al-Hayya ».
La rencontre se déroulerait dans un contexte de violations continues par Israël malgré le cessez-le-feu déclaré le 10 octobre.
Alors que le Hamas a rempli les principales obligations énoncées dans la première phase, libérant tous les prisonniers encore en vie et restituant la plupart des corps répertoriés, le mouvement expliquant que des engins lourds sont nécessaires pour récupérer les derniers sous les décombres, « Israël » a continué à violer la trêve par des frappes, des raids et des incursions terrestres répétés au-delà de la « ligne jaune » convenue.
L’entité israélienne n’a pas non plus respecté ses propres engagements en matière de redéploiement des troupes, de libération des détenus et de livraison de l’aide humanitaire, qui devait atteindre 600 camions par jour mais est restée bien en deçà de ce niveau.
Ajoutant à la controverse, Washington a apporté son soutien à un projet de « nouvelle Gaza » qui canalise la reconstruction et les investissements vers la moitié de la bande de Gaza occupée par Israël, qui serait sécurisée par une « force internationale de stabilisation » et supervisée par un « conseil de paix » présidé par Trump.
Les diplomates arabes et européens avertissent que la reconstruction uniquement dans ces zones occupées par Israël renforcerait « une partition de facto » de Gaza et pérenniserait l’occupation à long terme par « Israël ».
Alors que les États-Unis font actuellement pression pour qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU accorde un mandat de deux ans à cette architecture, les responsables régionaux craignent que cette initiative ne vise à transformer un cadre de cessez-le-feu temporaire en un système sanctionné par la communauté internationale qui marginalise les institutions palestiniennes et retarde toute voie crédible vers une véritable souveraineté.