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L’adoption du projet entraînera le déploiement de forces internationales à Gaza, ce que les factions palestiniennes ont condamné comme une intervention étrangère.

AFP

Le gouvernement israélien tente une dernière fois de modifier le libellé d’un projet américain actualisé sur Gaza soumis à l’ONU au début du mois, qui devrait être soumis au vote dans les prochaines heures.

La chaîne de télévision israélienne KAN a rapporté le 16 novembre que Tel-Aviv menait une offensive diplomatique « de dernière minute » pour modifier la partie du projet qui approuve une « voie crédible » vers un État palestinien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche à son cabinet que sa position sur la création d’un État palestinien « n’avait pas changé d’un iota ».

La partie du projet américain à laquelle KAN fait référence indique que « les conditions pourraient être réunies pour une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien » après que les réformes de l’Autorité palestinienne (AP) requises dans le plan Trump auront été « fidèlement mises en œuvre et que le redéveloppement de Gaza aura progressé ».

Washington cherche à obtenir le soutien de l’ONU pour ce projet afin de mettre en œuvre le plan de cessez-le-feu en 20 points de Donald Trump. Le projet, qui devrait être soumis au vote le 17 novembre en fin de journée, prévoit la formation d’une force internationale de stabilisation (ISF) et la mise en place d’une administration transitoire.

Cependant, le plan est semé d’embûches et des rapports récents révèlent que Washington a de sérieuses inquiétudes quant à sa mise en œuvre concrète.

Israël n’a pas encore donné son accord au retour de l’AP à Gaza, un élément central du plan en 20 points. De plus, plusieurs pays auraient refusé de participer à l’ISF tant qu’elle serait tenue d’affronter directement le Hamas et de le désarmer.

Tel-Aviv est également mal à l’aise avec les modifications apportées au projet qui prévoient la réintégration d’organisations humanitaires qu’Israël accuse d’avoir des liens avec le « terrorisme ».

Les factions de la résistance palestinienne ont publié dimanche une déclaration commune rejetant le projet et appelant l’Algérie à s’y opposer à l’ONU.

« Nous affirmons que toute intervention étrangère à Gaza, quel que soit son nom, constitue une violation de notre souveraineté nationale et une prolongation des souffrances de notre peuple. La seule façon d’assurer la sécurité et la stabilité est de mettre fin à l’occupation, de lever le siège et de respecter la volonté de notre peuple et ses droits inaliénables », indique la déclaration.

« Nous exprimons notre confiance [dans le fait que l’Algérie rejettera] le projet de résolution américain, et nous appelons tous les pays arabes et islamiques, ainsi que les peuples libres du monde, à s’opposer à cette résolution, à rejeter toute forme de tutelle ou d’intervention étrangère et à défendre le droit de Gaza à la liberté, à la dignité et à l’indépendance. »

Un projet de résolution russe, qui supprime la clause relative à un Conseil de paix dirigé par Trump et chargé de gouverner Gaza pendant deux ans, sera également soumis au vote à l’ONU.

Le 14 novembre, les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie ont publié une déclaration commune soutenant le projet américain.

The Cradle