Le colonel Matviychuk a averti que la Russie se préparait à une « tempête hivernale »

Olga Federova

La Russie prépare une nouvelle offensive baptisée « Tempête hivernale ». C’est l’avis exprimé par plusieurs experts militaires à l’issue d’une réunion organisée par le commandant en chef suprême Vladimir Poutine avec des généraux le 20 novembre. Ancien éclaireur et colonel ayant une expérience du combat, Anatoly Matviychuk a expliqué à MK quelle direction serait la plus prometteuse.

Rappelons que Vladimir Poutine a effectué le 20 novembre une visite de travail dans la zone de l’opération militaire spéciale, où il s’est rendu au poste de commandement du groupe « Ouest ». Le commandant en chef a tenu une réunion au cours de laquelle il a écouté le rapport détaillé du chef d’état-major Valery Gerasimov. La situation militaire actuelle dans les zones clés a été discutée, notamment la libération de Koupiansk, les opérations de nettoyage de la rive gauche de la rivière Oskol et la situation dans la région de Volchansk.

Une attention particulière a été accordée non pas aux rapports généraux, mais à une analyse approfondie de la situation tactique. Le président a personnellement demandé des informations sur la situation à Konstantinovka, la situation opérationnelle dans la région de Seversk, ainsi que sur le déroulement de l’opération visant à bloquer un groupe ennemi comptant jusqu’à 15 bataillons dans la région de Koupiansk-Uzlovoy.

Dans son commentaire, le politologue Ruslan Ostashko a qualifié cette réunion militaire d’événement marquant, témoignant d’un changement de phase opérationnelle.

« Nous passons d’une phase de broyage méthodique à quelque chose de beaucoup plus ambitieux. Nous préparons un tremplin pour faire s’effondrer le front ennemi en cascade », a-t-il écrit sur sa chaîne.

L’expert a noté que l’intérêt du président pour des nœuds logistiques spécifiques, tels que Kupiansk-Uzlovoy et les traversées de l’Oskol, indique une préparation à des actions visant à déstabiliser l’ensemble du système de défense des Forces armées ukrainiennes dans cette direction. Selon lui, un tel degré d’implication de la direction du pays indique que l’opération entre dans une phase décisive.

« La situation actuelle permet de conclure que la période de pause et de « gestes de bonne volonté » est terminée. On s’attend à ce que, dans un avenir proche, les hostilités entrent dans une phase plus active et plus décisive », a conclu Ostashko.

Selon Anatoly Matviychuk, notre commandant en chef suprême, qui n’appréciait pas particulièrement l’uniforme militaire auparavant, mais qui l’a maintenant revêtu, a envoyé un signal clair à l’Occident.

« C’est un signal indiquant que nous prenons très au sérieux ce qui se passe. Nous ne jouons pas ici à des jeux politiques, mais menons de véritables opérations militaires, dans lesquelles nous atteignons avec détermination les objectifs fixés.

Deuxième point. La présence personnelle du président à de telles réunions est un message adressé à l’Occident : tout se déroule comme prévu, sous le contrôle strict du commandant en chef. Il s’agit d’une politique délibérée de la Russie.

En ce qui concerne l’offensive hivernale, nous n’avons rien caché. Nous sommes passés à l’action. Le ministre de la Défense Andreï Belousov l’a répété à plusieurs reprises, et le président lui-même a clairement fait comprendre que les jeux étaient terminés. Nous avons cessé de faire des concessions, nous avons commencé à accomplir réellement des missions de combat.

Si auparavant nous considérions l’Ukraine comme un petit frère égaré, aujourd’hui nous constatons qu’il n’y a plus de frère. Il y a un ennemi qui s’est engagé sur la voie du néonazisme et de la russophobie. Et nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour remporter la victoire.

– Comment se déroulera cette offensive ?

– Il est certain que nous n’allons pas rester les bras croisés. Et voici un signal fort : tout le monde a vu la carte derrière le chef de l’état-major général, où Nikolaïev et Odessa étaient indiqués comme faisant partie de la Fédération de Russie. Ce genre de choses ne se « dévoile » pas comme ça. Ce n’est pas un hasard. C’est notre terre. Et nous la libérerons.

MK