Téhéran – IRNA – Le Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, s’adressant ce jeudi 27 novembre, à la nation, a déclaré au sujet des événements régionaux et de la récente guerre de douze jours : « Dans cette guerre de douze jours, le peuple iranien a sans aucun doute vaincu à la fois les États-Unis et le régime sioniste. Ils sont venus semer la discorde et commettre des actes malveillants, mais ils ont été frappés, sont repartis les mains vides et n’ont atteint aucun de leurs objectifs. C’est là une défaite réelle pour eux. »

S’exprimant ce jeudi soir à la télévision nationale et s’adressant au peuple iranien, l’Ayatollah Khamenei a souligné la nécessité de renforcer et de préserver la mobilisation populaire (Bassidj) au fil des générations, qualifiant celle-ci de « grande richesse, mouvement général et facteur d’accroissement de la puissance nationale ».

Il a décrit l’échec des États-Unis et du régime sioniste à atteindre le moindre de leurs objectifs dans l’attaque contre l’Iran comme « une défaite incontestable », et a invité l’ensemble de la population ainsi que les différentes tendances politiques à préserver et renforcer l’unité nationale.

L’Ayatollah Khamenei a également insisté sur la nécessité, pour les peuples de la région, de résister aux convoitises et aux ingérences des puissances dominantes. Il a ajouté que l’immense courant de résistance, fondé et développé en Iran, se manifeste aujourd’hui dans les slogans de soutien à la Palestine et à Gaza, dans différentes régions du monde, y compris en Occident et même aux États-Unis.
Il a estimé que la vitalité et le dynamisme du Bassidj contribuent à renforcer la résistance des peuples opprimés à travers le monde.

Revenant sur la guerre de douze jours, il a réaffirmé : « Le peuple iranien a sans aucun doute vaincu les Etats-Unis et le régime sioniste. Ils ont attaqué avec malveillance, mais ils ont été durement touchés et sont repartis bredouilles. »

Évoquant des déclarations faisant état d’un plan de vingt ans élaboré par le régime sioniste pour mener une guerre contre l’Iran, il a expliqué que ce plan visait notamment à pousser le peuple iranien à s’opposer à l’Ordre de la République islamique, mais que le résultat fut inverse : même certains critiques du régime se sont rangés aux côtés de l’État, créant ainsi une véritable unité nationale.

Le Guide suprême de la RII a toutefois reconnu que l’Iran avait lui aussi subi des pertes humaines et matérielles — « une réalité inhérente à toute guerre » — tout en soulignant que la République islamique avait démontré sa capacité à se tenir debout, avec détermination et puissance, et sans se laisser intimider.

Il a ajouté que les dommages matériels infligés à l’agresseur étaient bien plus importants que ceux subis par l’Iran.

Selon Le Leader suprême de la RII, les États-Unis ont beaucoup perdu dans cette guerre de douze jours, car malgré leur recours aux armes offensives et défensives les plus sophistiquées, ils n’ont pas réussi à atteindre leur objectif principal : tromper le peuple iranien et l’amener à se joindre à eux. « Au contraire, l’unité du peuple s’en est trouvée renforcée, et ils ont échoué. »

L’Ayatollah Khamenei a également souligné l’ampleur de la perte de crédibilité du régime sioniste dans la tragédie de Gaza — l’une des pires catastrophes historiques de la région — affirmant que les États-Unis, en se plaçant ouvertement aux côtés du régime d’Occupation d’Israël, avaient eux aussi subi une profonde discréditation : « Le monde sait que sans les Etats-Unis, ce régime ne pourrait pas commettre tant d’atrocités. »

Il a qualifié le chef du gouvernement sioniste de « personne la plus détestée au monde aujourd’hui » et qualifié le régime sioniste de « plus haï des organisations dominantes », ajoutant que cette impopularité s’étend désormais aux États-Unis en raison de leur soutien constant au régime.

Le Guide suprême de la RII a dénoncé les ingérences américaines dans diverses régions du monde, Les qualifiant de causes directes de guerres, de génocides, de destructions et de déplacements de populations.Il a cité la guerre en Ukraine comme exemple de ces interventions et rappelé que le président américain actuel, qui avait promis de résoudre ce conflit en trois jours, est désormais en train d’imposer un plan en 28 points au pays qu’il a contribué à conduire dans la guerre.

Il a également dénoncé les attaques du régime sioniste contre le Liban, son agression contre la Syrie ainsi que ses crimes en Cisjordanie occuée et à Gaza, y voyant d’autres manifestations du soutien américain à la violence et aux atrocités.

Il a qualifié de totalement fausses les rumeurs affirmant que l’Iran aurait envoyé des messages aux États-Unis par l’intermédiaire d’un pays tiers. Enfin, il a accusé Washington de trahir même ses alliés au profit du « gang sioniste » et de chercher à attiser les conflits dans le monde pour s’emparer des ressources — une politique qui s’étend désormais jusqu’en Amérique latine.
« Un tel gouvernement, a-t-il conclu, n’est certainement pas un gouvernement avec lequel la République islamique chercherait à établir une coopération ou une relation. »