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Moon Of Alabama
L’initiative de cessez-le-feu ou de paix de Trump pour la guerre en Ukraine est en lambeaux après que le président par intérim de l’Ukraine, Vladimir Zelenski, ait rejeté (archivé) l’un de ses points essentiels :
L’Ukraine ne cédera pas de territoire, a déclaré lundi le président Volodymyr Zelensky, rejetant une exigence centrale de la Russie que le président Donald Trump avait intégrée dans sa dernière proposition visant à mettre fin à la guerre du Kremlin.
« En vertu de nos lois, du droit international et du droit moral, nous n’avons pas le droit de céder quoi que ce soit », a déclaré Zelensky après avoir rencontré lundi les principaux dirigeants européens pour discuter du plan de Trump. « C’est pour cela que nous nous battons. »
Zelenski n’aurait pas rejeté le plan de Trump sans le soutien des dirigeants européens. En effet, comme l’a rapporté Bloomberg il y a deux jours, Starmer (24 % d’approbation), Merz (22 %) et Macron (10 %) avaient décidé de le saboter :
L’objectif principal du continent est d’éviter une situation où Zelenskiy, malmené, serait contraint par les États-Unis de retirer ses troupes de la région ukrainienne du Donbass et d’accepter un accord sans aucune garantie sérieuse de la part des États-Unis en matière de sécurité.
Nous avons remarqué depuis longtemps que la seule véritable garantie de sécurité qu’une Ukraine souveraine puisse obtenir vient de la Russie :
Mais une telle garantie sera bien sûr assortie de conditions. Soit l’Ukraine les acceptera, soit elle ne sera jamais à l’abri d’ingérences extérieures.
C’est tout simplement une réalité avec laquelle l’Ukraine a dû et devra composer.
La récente stratégie de sécurité nationale de Trump a fixé comme l’un de ses objectifs la fin du conflit en Ukraine. Les États-Unis sont donc susceptibles de faire davantage pression sur Kiev.
Il existe plusieurs moyens d’y parvenir. Les États-Unis pourraient menacer de mettre fin à tout soutien en matière de renseignement à l’armée ukrainienne. Ils continuent de fournir des analyses détaillées à partir d’images satellites et d’autres sources que seuls les États-Unis peuvent fournir. Cela permet à l’Ukraine de savoir où se déplacent les forces russes. Le blocage de ces données aurait un impact immédiat sur le champ de bataille.
Une autre possibilité serait que les États-Unis demandent aux enquêteurs anticorruption du NABU, qu’ils contrôlent, d’ouvrir une enquête contre Zelenski. Après avoir récemment écarté le conseiller de Zelenski, Andrei Yermak, simplement en perquisitionnant son bureau, le NABU est resté remarquablement silencieux. Yermak n’a même pas été officiellement mis en examen. On pourrait lui proposer de devenir témoin à charge contre Zelenski.
Une autre alternative serait que Trump se détourne simplement de la question pendant encore six mois environ. D’ici là, la situation déjà catastrophique en matière d’électricité dans les villes ukrainiennes (2 × 4 heures par jour maximum) ainsi que sur le champ de bataille se sera suffisamment détériorée pour rendre un accord « terre contre paix » encore plus attrayant qu’il ne l’est aujourd’hui.