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Le gouvernement israélien a versé des milliers d’euros à un cabinet d’avocats pour enquêter sur une députée européenne du Sinn Féin

Après qu’une députée européenne du Sinn Féin ait critiqué les lobbyistes israéliens au Parlement européen, l’État d’Israël a dépensé des milliers d’euros pour tenter de la poursuivre en justice.
Selon des documents gouvernementaux divulgués, Israël a tenté d’intenter une action en justice contre Martina Anderson et a étudié cette possibilité avec le cabinet d’avocats Van Bael and Bellis.
L’European Investigative Collaborations a fourni ces documents à The Ditch dans le cadre de son enquête Israel Files, basée sur des informations provenant du site de dénonciation Distributed Denial of Secrets.
The Ditch, en collaboration avec le journaliste berlinois Yossi Bartal qui a travaillé sur l’enquête de l’EIC, a rapporté le mois dernier qu’Israël avait collaboré avec le Fine Gael pour faire échouer une motion du Conseil du comté de Kildare appelant le gouvernement irlandais à boycotter le matériel militaire israélien.
Le Congrès juif européen a critiqué la députée européenne du Sinn Féin Martina Anderson en juin 2016 après qu’elle ait déclaré lors d’une réunion de l’UE que les lobbyistes israéliens étaient « partout comme une éruption cutanée ».
Selon les documents divulgués, l’État d’Israël a engagé Van Bael et Bellis à 375 euros de l’heure pour « enquêter sur les mesures que l’État d’Israël pouvait prendre contre Martina Anderson ».
Le cabinet a facturé 3 656 euros au gouvernement israélien pour « la recherche (et) l’analyse des options juridiques disponibles en réponse aux commentaires de la députée européenne Anderson ».
Ce n’était pas la première fois qu’Israël s’en prenait à Anderson pour ses opinions pro-palestiniennes.
Il avait interdit à la politicienne du Sinn Féin d’entrer à Gaza pour la quatrième fois en deux ans, quelques mois avant ses commentaires sur les lobbyistes israéliens.
L’État d’Israël a été contacté pour commenter ces informations.
The Ditch