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Chine, Coopération Iran-AIEA, Iran, JCPOA, Programme nucléaire de l'Iran, Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, Russie

Téhéran (IRNA)-La réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à l’Iran s’est transformée en un véritable bras de fer diplomatique entre les membres permanents du Conseil au sujet de l’expiration de la résolution 2231 relative à la mise en œuvre du Plan d’action global commun (PAGC/JCPOA).
La Russie et la Chine ont insisté sur la fin définitive de la résolution 2231 concernant le programme nucléaire iranien, soulignant l’absence de toute base juridique pour la tenue de réunions du Conseil de sécurité à ce sujet, pour les rapports du Secrétaire général de l’ONU, ainsi que pour le mécanisme de rétablissement des sanctions des Nations unies, connu sous le nom de « snapback ».
À l’inverse, le Royaume-Uni, la France, les États-Unis et certains autres membres européens du Conseil de sécurité suivistes des politiques de Washington ont affirmé la validité et la poursuite de la résolution 2231. Ils ont également insisté sur la possibilité du retour des sanctions onusiennes et sur l’accès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aux installations nucléaires iraniennes endommagées à la suite des attaques d’agression menées par les États-Unis et Israël.
Lors de cette réunion, l’ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies, Amir Saïd Iravani, a déclaré que la résolution 2231 lié à l’accord nucléaire de 2015 avait pris fin de manière définitive en octobre de cette année. Il a affirmé que l’Iran reste pleinement attaché à une diplomatie de principe et à de véritables négociations, mais qu’il ne cédera ni à la contrainte ni aux pressions politiques. Selon lui, il incombe désormais à la France, au Royaume-Uni et aux États-Unis de prendre des mesures concrètes pour rétablir la confiance.
S’adressant directement au représentant américain, Iravani a souligné que l’Iran accueille favorablement toute négociation équitable et substantielle, mais que l’insistance sur une politique de « zéro enrichissement » est totalement contraire aux droits dont l’Iran bénéficie en tant qu’État membre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Cette réunion a également servi d’avertissement au Secrétariat des Nations unies et aux États membres, soulignant que ces divergences sont fondamentales et qu’elles ne peuvent être ni ignorées ni contournées facilement.