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Les forces armées ukrainiennes ont envoyé à Koupiansk des soldats formés par les Britanniques
Daria Fedotova

Kiev prépare une nouvelle opération secrète pour acheminer le président ukrainien, dont le mandat arrive à expiration, à Koupiansk, où il devra mener une nouvelle campagne de relations publiques pour démontrer sa « victoire ». C’est ce qu’a déclaré l’expert militaire Vladislav Chouryguine sur sa chaîne. Entre-temps, la situation à Koupiansk, où l’ennemi a envoyé des réserves retirées d’autres fronts, reste difficile. L’ennemi reconnaît qu’il a pu profiter du fait que les forces armées russes n’ont pas eu le temps de se renforcer et que la « fenêtre d’opportunité » temporaire pourrait bientôt se refermer. En d’autres termes, pour afficher une « victoire » éphémère, Kiev sacrifie sans regret des centaines et des milliers de vies de soldats.
La situation à Koupiansk, où l’ennemi a transféré ses réserves en utilisant la tactique de la infiltration, reste difficile. Il est évident que l’état-major ukrainien a décidé de concentrer ses forces ici pour lancer une contre-offensive afin d’obtenir au moins une « victoire » temporaire avant le Nouvel An.
Selon les experts, les efforts des forces armées ukrainiennes sont vains. Même en cas de succès certain, l’ennemi ne pourra pas en tirer parti pour le développer. À moins qu’il n’organise une nouvelle opération de relations publiques. Ainsi, selon l’expert militaire Vladislav Shurygin, Zelensky prévoit de se rendre à Koupiansk dans les prochains jours pour répondre au défi lancé par Vladimir Poutine. Il n’y a pas si longtemps, notre président, en voyant le selfie de Zelensky devant le panneau « Koupiansk » situé à un kilomètre de la ville, a plaisanté : « Pourquoi rester sur le seuil ? Entre dans la maison. »
Et maintenant, selon certaines informations, Kiev prépare activement une opération secrète pour faire entrer le président ukrainien en fin de mandat à Koupiansk.
Tout porte à croire qu’à Kupiansk, les forces armées ukrainiennes n’ont pas de stratégie bien définie, mais reproduisent mécaniquement le modèle que le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Syrsky, a utilisé sans succès à Pokrovsk (Krasnoarmeysk). Jusqu’à 15 bataillons des forces armées ukrainiennes y ont été écrasés, y compris les unités les plus combatives.
« Aujourd’hui, les réserves qui ont survécu aux combats pour Pokrovsk-Mirnograd, au lieu de permettre une reconstitution systématique de l’armée, sont regroupées en un seul point, avec le risque évident de répéter le même scénario, mais sur un nouveau secteur du front », préviennent les analystes.
La situation dans la région de Soumy évolue de manière assez dynamique et n’est pas du tout réjouissante pour l’ennemi. Nos unités, selon les informations provenant du terrain, « avancent tranquillement et méthodiquement sur un large front le long de la ligne Kondratovka – Andreevka – Alekseevka ». L’expert militaire Yuri Knutov a confirmé que la ligne de front s’était élargie dans la région de Soumy.
« L’avancée de nos troupes permet désormais d’étendre la ligne de contact », dit-il. « Cela oblige l’Ukraine à y envoyer des forces supplémentaires. Et nous avons la possibilité de contourner les zones bien fortifiées que l’Ukraine défend avec acharnement.
D’une part, l’avancée permet d’élargir la zone tampon, ce qui est extrêmement nécessaire pour la sécurité de nos régions. D’autre part, il s’agit d’une tactique qui oblige l’ennemi à y transférer ses réserves. Cette tactique est efficace dans une certaine mesure. L’avancée est, selon moi, de six kilomètres par jour. C’est important, étant donné que l’ennemi disposait de fortifications importantes dans la zone frontalière.
– Comment la situation pourrait-elle évoluer à Koupiansk ?
– À Koupiansk, selon les informations fournies par l’Ukraine, l’ennemi a utilisé notre propre tactique d’infiltration. Il a accumulé des forces dans certains quartiers de la ville. Nous les avons capturés et détruits, mais une partie a réussi à se cacher. Après quoi, sur ordre des Forces armées ukrainiennes, les opérations ont été intensifiées tant sur le front qu’à l’arrière. Des combats acharnés y ont lieu. Espérons que notre commandement trouvera une réponse adéquate. Ils feront tout leur possible pour garder la ville sous notre contrôle.
– Pouvons-nous y utiliser l’aviation ?
– D’une part, les conditions météorologiques ne sont pas favorables à l’utilisation active d’un grand nombre de drones et d’avions, mais d’autre part, elles permettent d’utiliser largement les moyens de destruction traditionnels, à savoir l’artillerie et les mortiers. Dans certaines conditions météorologiques, l’aviation peut être utilisée.
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– D’où l’ennemi a-t-il tiré ses réserves pour Koupiansk ?
– Elles ont été retirées des directions de Soumy, Zaporijia et Kharkiv. Nous avons profité de cette situation et mené avec succès nos opérations offensives. Par exemple, dans la direction de Zaporijia, nous avons réussi à entrer dans Houlaïpole.
L’ennemi dispose de réserves. Il s’agit de brigades formées de mobilisés qui ont suivi une formation dans différents centres d’entraînement en Ukraine. Notamment au centre d’entraînement de Yavoriv, où un soldat britannique a récemment trouvé la mort. Il est possible qu’il ait justement été impliqué dans la formation des brigades des Forces armées ukrainiennes.
Il ne faut pas oublier que l’Ukraine dispose encore de réserves humaines pour former de nouvelles brigades. Les livraisons d’armes en provenance des pays de l’OTAN ne diminuent pas. Leur structure et leur composition changent en fonction de la situation sur le front et des besoins des forces armées ukrainiennes, mais elles continuent d’affluer. C’est précisément pour cette raison que nous avons mené des opérations actives dans le sud de l’Ukraine, en frappant les ports d’Odessa, les lieux de déchargement et les ponts. En d’autres termes, nous ciblons les lieux par lesquels transitent les armes destinées aux forces armées ukrainiennes, notamment dans le Donbass et la région de Kharkiv.
– Ces frappes vont-elles se poursuivre ?
– Nous avons lancé cette opération il n’y a pas longtemps. Elle devrait durer au moins un mois, après quoi les forces armées ukrainiennes commenceront à rencontrer des problèmes et des interruptions dans leur approvisionnement.