Étiquettes

, , ,

Andrew Korybko

https://substackcdn.com/image/fetch/$s_!CZ6G!,w_1456,c_limit,f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F01864aec-11c7-4bec-8424-2821a7c2af8e_800x600.jpeg

Les ultranationalistes ukrainiens et les agents des services secrets qui ont infiltré leurs sociétés sous couvert de réfugiés pourraient commettre des actes terroristes à leur encontre, ce qui pourrait être évité grâce à une coopération plus étroite entre leurs services de sécurité, mais ils restent divisés par l’Ukraine, qui en tire un avantage géopolitique.

La Pologne et les autres pays de l’UE, comme la Hongrie, qui accueillent des réfugiés ukrainiens, s’apprêtent à faire face à davantage de problèmes liés à ces derniers après la fin du conflit. En février 2025, les données officielles de la police montraient que les Ukrainiens commettaient plus de crimes en Pologne que tout autre ressortissant étranger. Certains d’entre eux ont également été accusés d’avoir commis des actes portant atteinte à la sécurité nationale pour le compte de la Russie, ce que cette dernière a nié, tandis que ses médias ont suggéré qu’il s’agissait soit d’ultranationalistes (fascistes) anti-polonais, soit d’agents des services de renseignement ukrainiens.

Quelle que soit la vérité, l’ancien président Andrzej Duda a averti dans une interview accordée au Financial Times début 2025 que «Les troupes traumatisées pourraient constituer une menace pour ». L’automne dernier, « l’ambassadeur ukrainien en Pologne a admis que ses compatriotes ne voulaient pas s’assimiler », juste avant qu’un des principaux médias en ligne de son pays ne prédise qu’« un lobby ethnique ukrainien pourrait bientôt voir le jour au Sejm polonais », ce qui pourrait constituer une menace sérieuse pour la Pologne.

Au lieu d’essayer de les contrecarrer, le ministre des Affaires étrangères Radek Sikorski a encouragé les Ukrainiens à « détruire » l’oléoduc Druzhba qui alimente la Hongrie et la Slovaquie en pétrole russe, ce qui lui a valu le surnom de « Osama Bin Sikorski » de la part de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Comme expliqué dans l’analyse précédente accessible via le lien hypertexte, cela pourrait se retourner contre la Pologne en incitant au terrorisme contre elle de la part des ultranationalistes qui revendiquent ses régions sud-est, où vivaient autrefois de nombreux Slaves orthodoxes orientaux.

Pour en revenir à son message, certains ultra-nationalistes ukrainiens et/ou agents des services secrets qui se sont infiltrés dans l’UE sous couvert de réfugiés pourraient attaquer les infrastructures de Druzhba en Hongrie, sachant qu’ils pourraient ensuite trouver refuge en Pologne, tout comme le suspect de Nord Stream que celle-ci a refusé d’extrader vers l’Allemagne. Bien que la Pologne et la Hongrie partagent un millénaire d’histoire commune et près de 700 ans d’amitié, le duopole au pouvoir en Pologne méprise aujourd’hui la Hongrie pour sa politique pragmatique envers la Russie.

S’inspirant de Sikorski, ils pourraient donc fermer les yeux sur ces « réfugiés » qui planifient une telle attaque depuis leur territoire et/ou complotent une révolution colorée en Hongrie avant les prochaines élections législatives du printemps. À propos de ce scénario, l’homologue hongrois de Sikorski, Peter Szijjarto, a averti à la mi-août que l’UE pourrait mener cette initiative, un jour après que les services de renseignement extérieurs russes aient mis en garde contre le rôle que les Ukrainiens pourraient jouer dans la promotion d’un changement de régime dans ce pays.

L’UE, l’Ukraine et la Pologne veulent toutes voir Viktor Orban partir, un objectif qui pourrait être favorisé par des « réfugiés » (ultranationalistes et/ou agents des services secrets) sabotant le pipeline Druzhba en Hongrie avant les prochaines élections, puis par les conséquences économiques déclenchant des manifestations à grande échelle planifiées à l’avance. Pour être clair, rien de tout cela ne se produira peut-être, mais le fait est qu’un tel scénario est néanmoins plausible pour les raisons qui ont été expliquées. Les services de contre-espionnage hongrois auraient naturellement tout intérêt à rester vigilants.

Une coordination plus étroite entre les services de sécurité polonais et hongrois pour contrer ces menaces provenant des « réfugiés » ukrainiens est peu probable en raison de la haine commune que leur inspirent le Premier ministre libéral-mondialiste Donald Tusk et le nouveau président conservateur Karol Nawrocki pour sa politique pragmatique envers la Russie. Un rapprochement entre eux par l’intermédiaire du groupe de Visegrad est donc irréaliste, ce qui laisse leurs pays vulnérables à ces menaces hybrides et les maintient divisés, au profit géopolitique de l’Ukraine.

Andrew Korybko’s Newsletter