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par Éric Verhaeghe

URGENT : la Ligue de Défense Juive agresse des féministes puis sort des brassards de police

Que s’est-il passé au juste lors de la manifestation pour le droit des femmes à Paris ? Des échauffourées ont eu lieu entre la Ligue de Défense Juive qui assurait le service d’ordre du collectif pro-israélien « Nous vivrons » et des manifestantes pro-palestiniennes. Surprise : mis en difficulté, les gros bras de la Ligue de Défense Juive ont sorti des brassards oranges, du même type que ceux de la police, et se sont retranchés derrière une ligne de BRAV-M. Une fois de plus la question du noyautage de cette unité très violente de la police par la mouvance neo-con est posée.

Les images tournées par le journaliste freelance Luc Auffret, que nous reproduisons ci-dessus, sont sans équivoque. On y voit des échanges de coups de poings entre des membres du service d’ordre de la Ligue de Défense Juive et d’autres manifestants. Selon les témoignages, ces autres manifestants feraient partie du service d’ordre de la manifestation « officielle » pour le droit des femmes, mais ce n’est pas complètement clair. Toujours est-il que les membres de la Ligue de Défense Juive aspergent leurs adversaires de gaz lacrymogène, sortent des brassards oranges qui ressemblent fortement à ceux de la police, et se replient. Une ligne de BRAV-M arrive au pas de course, et protègent ces membres de la Ligue de Défense Juive qui se rangent précieusement derrière les BRAV-M.

Le point troublant est évidemment cette étrange complicité entre les BRAV-M et la Ligue de Défense Juive.

Premier point : les gros bras agressent des manifestants brutalement, puis sortent des brassards oranges au vu et au su de la police sans être inquiétés. On en déduit que ces perturbateurs appartiennent à la police et à la Ligue de Défense Juive, sinon la police aurait sévi contre cette usurpation de qualité d’agent public.

Deuxième point : les BRAV-M sont intervenus pour protéger des individus qui avaient manifestement commis des violences. Pourtant, la fonction des BRAV-M est d’interpeller. Comment expliquer que des unités conçues pour « aller au contact » des individus et pour les appréhender, se transforment en force d’interposition qui protège les agresseurs, qui plus est soudain bardés de brassards oranges ?

Sauf meilleure explication de la Préfecture de police, on en déduit donc que la Ligue de Défense Juive est une « nébuleuse » qui compte dans ses rangs des policiers sous couverture. On retrouve là les techniques de provocation ancienne, consistant à glisser des « agents doubles » dans des officines chargées de manipuler l’opinion et de créer des incidents avec des motivations diverses. Parfois, il s’agit de justifier une répression brutale. Parfois, il s’agit de discréditer un mouvement. Parfois, il s’agit simplement de « se faire » des manifestants. Lors de la manifestation d’hier, c’était plutôt ce cas de figure.

Ces images posent un autre problème. De nombreuses rumeurs circulent sur le noyautage de certaines unités de police par des formations pro-isréaliennes et proches des néo-con. Les habitués reconnaîtront ici l’un des visages du fameux réseau « Gladio », qui a couvert l’Europe occidentale au moment de la guerre froide, et qui continue à survivre pour la plus grande satisfaction de l’OTAN. On le sait, le réseau Gladio est étroitement lié aux années de plomb, en Italie. Il servit à organiser des attentats pour éviter l’arrivée des communistes au pouvoir.

La Ligue de Défense Juive est-elle l’un des visages du réseau Gladio (ou Stay Behind) implanté en France ? Rien ne permet de l’affirmer en l’état, mais rien ne permet de l’exclure. On se souvient ici que des policiers comme Bruno Attal (désormais révoqué) n’ont guère caché leur attachement à la cause sioniste. On retrouve dans leurs prises de position et leurs postures tous les éléments caractéristiques de Gladio : des policiers engagés personnellement dans des causes idéologiques, qui sont celles du néo-conservatisme américain ; une protection légale assurée par certaines unités spécialisées ; des provocations régulières qui viisent à hystériser le débat ou à créer des incidents.

S’agissant de Bruno Attal, autre élément notable : l’intéressé est fortement relayé par les réseaux néo-con en France. Il bénéficie en particulier du soutien d’Eric Morillot, proche de Bercoff, et d’André Bercoff lui-même, dont on connaît les liens avec les milieux néo-conservateurs. Il est aussi un invité régulier de Cyril Hanouna, autre figure de l’infiltration néo-con en France.

Cette histoire reste à écrire, bien entendu. Mais un faisceau d’indices soulève tout de même de très sérieuses questions.

le Courrier des Stratèges