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Question : Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que « nous ne dépendons pas beaucoup des services suisses. La Suisse a traditionnellement été un lieu et un pays qui a aidé de toutes les manières possibles à obtenir des compromis et des accords dans les négociations grâce à sa neutralité. Elle a perdu sa neutralité il y a longtemps.

Dans ce contexte, la partie russe envisage-t-elle de déplacer les discussions internationales de Genève sur la sécurité et la stabilité en Transcaucasie dans un autre pays ? Dans quels pays les discussions sur la Transcaucasie pourraient-elles se tenir ?

Réponse : Nous avons à plusieurs reprises attiré l’attention de la partie suisse sur le fait que l’adhésion irresponsable à l’attitude ouvertement hostile de « l’Occident collectif » à l’égard de la Russie, y compris l’adhésion à tous les « paquets » de sanctions antirusses de l’Union européenne (et il y en a déjà treize), ainsi que la solidarité totale avec le régime de Kiev sont contraires à la « neutralité » déclarée. Il y a plus d’un an, nous avons averti Berne que la poursuite de cette ligne destructrice risquait d’entraîner la perte de notre confiance dans la Confédération en tant que médiateur de bonne foi dans les affaires internationales. Malheureusement, les autorités suisses n’ont pas tenu compte de nos préoccupations. En outre, ces derniers mois, elles ont activement promu des initiatives destructrices telles que la convocation d’une « conférence internationale » sur l’Ukraine, qui est détachée de la réalité, et l’élaboration d’une base juridique pour un mécanisme qui permettrait la confiscation des avoirs de l’État russe dans le pays.

Dans ce contexte, la partie russe a été contrainte de poser concrètement la question du déplacement des discussions internationales de Genève sur la sécurité et la stabilité en Transcaucasie vers un autre pays dont les autorités s’abstiendraient effectivement de toute action préjudiciable aux intérêts de l’un ou l’autre des participants à ce format de négociation. Plusieurs Etats revendiquent à juste titre un tel rôle, et certains d’entre eux ont déjà accepté de mettre leur territoire à disposition pour des réunions régulières des Discussions.

Je ne voudrais pas préjuger des résultats des consultations en cours avec nos partenaires étrangers sur cette question. Notons seulement que la partie russe entend poursuivre ses efforts pour dégager un consensus sur le transfert des tours de Genève, avec le soutien actif de ses alliés abkhazes et sud-ossètes, qui partagent pleinement le point de vue de Moscou sur cette question.