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Des sources proches du Palais de l’Elysée confirment à Al Mayadeen que le Premier ministre israélien pousse la France à faire pression sur le Liban pour obtenir un cessez-le-feu sur le front nord.

Le président français Emmanuel Macron, à droite, accueille le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant leur rencontre au palais de l’Élysée, à Paris, mardi 5 juin 2018. (AP)

Les récentes réunions au siège de la présidence française, auxquelles ont participé le président français Emmanuel Macron, le premier ministre libanais Najib Mikati et le commandant de l’armée, le général Joseph Aoun, s’inscrivaient dans le cadre d’un nouvel effort visant à promouvoir la précédente initiative française avec quelques ajustements, selon la source.

La proposition initiale, qui suggérait l’arrêt des opérations de la partie israélienne en échange du déplacement du Hezbollah à sept kilomètres de la ligne bleue séparant le Liban de la Palestine occupée, a été rejetée par la partie libanaise, en particulier par le Hezbollah. En contrepartie, « Israël » devait accepter de cesser ses opérations militaires et s’engager à délimiter les frontières terrestres, à régler le différend sur le pétrole et le gaz libanais et à faciliter la progression du processus politique au Liban.

Des sources ont indiqué à Al Mayadeen que l’initiative française a été modifiée, abandonnant la demande israélienne antérieure selon laquelle la Résistance s’éloignerait de 7 km de la Ligne bleue.

À la place, elle propose le retrait des « capacités militaires spécifiques du Hezbollah » des frontières, bien que la nature exacte de ces capacités ne soit pas divulguée. En échange, « Israël » mettrait fin à toutes les opérations militaires et violations de l’espace aérien libanais, ainsi qu’à d’autres éléments de l’initiative précédente.

M. Macron a informé le Premier ministre intérimaire Najib Mikati de l’état d’avancement de l’initiative française, et M. Mikati devrait demander des réponses spécifiques aux partis libanais concernant les nouvelles propositions.

Selon des sources françaises, l’initiative française, dont la mise en œuvre a été demandée par M. Netanyahou, a obtenu le soutien des États-Unis. C’est la raison pour laquelle le président français a renouvelé ses efforts et son élan vers le Liban.

Les sources françaises ont réagi à ce changement de position et aux modifications apportées à l’initiative précédente en l’attribuant aux répercussions de l’attaque iranienne contre « Israël » en représailles à l’agression contre le consulat iranien à Damas. Cette évolution a conduit à faire du dossier libanais l’un des principaux sujets de discussion lors du sommet des dirigeants de l’Union européenne qui s’est tenu à Bruxelles jeudi et vendredi derniers.

Cela dit, les sources d’Al Mayadeen ont confirmé que les discussions sur ce dossier se poursuivront lors d’une réunion conjointe des ministres des affaires étrangères et de la défense de l’Union européenne à Luxembourg lundi prochain.

Plus tôt dans la journée, la Résistance islamique au Liban a annoncé avoir bombardé deux bâtiments utilisés par les forces d’occupation israéliennes dans la colonie de « Metula », alors que les crimes israéliens se multiplient dans le sud du Liban.

Cette attaque est une réponse aux bombardements israéliens sur les villes et villages du Sud-Liban, qui visent principalement les zones civiles, les dernières attaques ayant visé Aita al-Shaab, Kfar Kila et al-Jibbain. Le Hezbollah a également détruit du matériel d’espionnage sur le site militaire israélien de Hanita.

Al Mayadeen