La bonne nouvelle, c’est qu’un accord de normalisation semble exclu dans un avenir prévisible.

Daniel Larison

La poursuite par l’administration Biden d’un accord de normalisation israélo-saoudien a rencontré un petit accroc :

L’Arabie saoudite a mis en garde contre les répercussions dangereuses du ciblage de la ville de Rafah par les forces d’occupation israéliennes dans le cadre de la campagne sanglante et brutale qu’elles mènent actuellement sur la bande de Gaza.

Le Royaume a également renouvelé son appel à la communauté internationale pour qu’elle intervienne immédiatement afin de mettre fin au génocide perpétré par Israël contre des civils non armés dans la bande de Gaza occupée.

La déclaration du ministère saoudien des affaires étrangères est remarquablement directe. Les Saoudiens font référence à la « campagne sanglante systématique » d’Israël et à la « destruction massive causée par la machine de guerre israélienne ». Il est significatif qu’ils aient choisi de décrire la campagne comme un génocide contre la population civile de Gaza. Accuser Israël de ce crime et appeler à une intervention internationale contre lui sont parmi les choses les plus provocantes qu’ils auraient pu dire. C’est le genre de langage que les gouvernements réservent généralement à leurs adversaires, et il est donc remarquable que les Saoudiens l’utilisent à l’encontre d’un supposé futur partenaire.

La bonne nouvelle, c’est qu’un accord de normalisation semble exclu dans un avenir prévisible. Cela signifie qu’un pacte américano-saoudien n’est pas non plus susceptible de progresser.

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Eunomia